L’adversaire, Moussa Dioum

«Moussa Dioum est un lutteur de renom. S’il n’avait pas connu des périodes sombres à un moment donné de sa carrière, il serait aujourd’hui au sommet de l’arène, dans le cercle restreint des ténors. C’est tout à mon honneur d’affronter un lutteur de cette trempe. C’est un combat que je prends très au sérieux. Et s’il plait à Dieu, j’aurai la victoire, rien que la victoire.»

La redoutable force de frappe de Moussa Dioum

«Je connais bien Moussa Dioum. C’est un lutteur que je suis depuis ma jeunesse. C’est à l’époque où je débutais ma carrière qu’il était au sommet de son art. Le jour où il mettait Dounkhaf K-O, j’étais dans les tribunes. Quand Moussa Dioum terrassait Tonnerre, j’étais au stade. Je sais de quoi il est capable. Vous dites qu’il a une redoutable force de frappe, ok. Attendons le jour-j. Dieu est grand. Jamais je n’ai pris un combat aussi sérieusement. Je sors d’une défaite et je ne souhaite pas revivre une déconvenue. Je ne veux que la victoire, quitte à y laisser ma vie. Je donnerai tout ce qu’il faut pour gagner ce combat. Je ne suis pas de ceux qui pensent que Moussa Dioum est finissant. Moussa Dioum vient de battre Ameth Dème non ? Je prends Moussa Dioum très au sérieux et je ne lui faciliterai pas les choses.»

Les enseignements de la défaite face à Ama Baldé

«Une défaite peut faire mal, si on se limite à l’aspect sportif. La défaite peut ne pas faire mal si l’on s’en remet à Dieu. Si l’on se dit que c’est le destin et que nul  ne peut échapper à son destin, on n’aura pas du mal à digérer une défaite. Il fut une époque où j’ai aligné 10 victoires de suite. Si la défaite arrive, je ne fais que la prendre avec philosophie. Mais à vrai dire, ma récente défaite (face à Ama Baldé) m’a beaucoup ouvert les yeux. C’est le genre de défaite qu’on a du mal à accepter. Mais j’avoue qu’elle est totalement derrière moi. Je ne souhaite plus connaître une défaite. Il y a de ces défaites qu’on ne peut expliquer. Je ne ménagerai aucun effort pour remporter mon combat face à Moussa Dioum.»

Le séjour aux Etats-Unis

«Après une défaite, on est obligé de se remettre en cause. Je suis allé aux Etats-Unis pour me préparer. Je me suis défoncé comme un forcené. Je m’entraînais deux fois par jour, sauf les dimanches. J’étais sérieux dans ma préparation. J’ai envie de continuer mon petit bonhomme de chemin. Il n’y a que le travail qui peut me le garantir. Aux États-Unis, j’ai axé ma préparation sur la musculation et la boxe pure et dure.

Je rends grâce à Dieu. Aux États-Unis, j’avais vraiment tout ce qu’il faut pour faire une bonne préparation, c’est à dire l’alimentation, la récupération et surtout le suivi médical. Rien ne se fait au hasard. Tout était bien organisé et j’étais bien suivi par un médecin. Avant de partir, j’avais entre les 100 et 107 kg. Actuellement, je pèse 120 kg. J’avais vraiment besoin de prendre du poids pour mieux rivaliser avec les autres. Je ne peux pas expliquer comment je me défonçais à l’entraînement, mais je vais plutôt appliquer ce que j’ai appris, le jour-j. Je vais prouver aux amateurs que je ne suis pas parti aux Etats-Unis pour du tourisme.»