Des habitants de Niaga, Tivaouane Peulh et Bambilor, des collectivités locales issues de l’ex-communauté rurale de Sangalkam, ont rendu visite hier au ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales, Aliou Sow, pour lui renouveler leur soutien et leur adhésion par rapport au nouveau découpage de leur localité. Une occasion choisie par le ministre pour déclarer qu’il va procéder bientôt à un audit du foncier de Sangalkam. Car, selon lui, les journalistes et la nouvelle opposition qui s’acharnent sur lui ont bénéficié de l’ex-PCR Oumar Guèye des terres : « Ils auraient donc des intérêts à préserver dans cette localité ».
Le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales, Aliou Sow, n’a pas pris mille chemins pour répondre aux attaques, selon lui, de certains journalistes et de « la nouvelle opposition », c’est-à-dire, les libéraux qui ont quitté la barque libérale il y a peu. C’est hier, en recevant des populations de Bambilor, Niaga et Tivaouane Peulh que le ministre sus nommé a annoncé un audit prochain du foncier de Sangalkam. Car, considère-t-il, les attaques de la presse et de l’opposition sur sa personne sous tendent un règlement de comptes personnels. « Tous les journalistes et la nouvelle opposition qui s’acharnent sur moi ont bénéficié des terres de cette localité, leurs attaques sont justifiées parce qu’ils des intérêts personnels à préserver », souligne le ministre des Collectivités locales. Dans le même sillage, il explique que cet acharnement dirigé par « un clan usurpant la volonté populaire » a pour objectif de faire pression sur le gouvernement. Mais, le gouvernement a une obligation « de ne pas céder à des pressions de groupes ou de clans usurpant la volonté populaire parce que simplement voulant remplacer un avis personnel à l’avis général ». Mieux, il déclare : « Refuser la communalisation d’un village, c’est s’opposer au progrès avec tout ce que cela génère comme opportunités, enjeux de développement, instruments de développement. C’est une volonté de remplacer l’intérêt général par un intérêt individuel ou d’un groupe ». Dénonçant l’idée selon laquelle le nouveau découpage de Sangalkam obéit à des visées politiques, Aliou Sow note que l’ex-communauté rurale fait plus de cent mille habitants dont vingt sept mille électeurs. Or, dans les quarante-cinq départements du Sénégal, « il n’y a pas moins de 15 départements dont la totalité des communautés rurales et des communes inclus dans ces départements pris chacun individuellement ont moins d’habitants que la seule ex-communauté rurale de Sangalkam », souligne-t-il. En outre, estime le ministre des collectivités locales, le découpage ne s’est pas opéré seulement dans les bastions où l’opposition a gagné les dernières locales. Car, les localités comme Mabo à Kaffrine, Mbeuleukhé à Louga, Ourour à Guinguinéo, Ouro Sidy à Kanel ou encore Notto Djobass ont subi un découpage administratif, alors qu’elles sont soit dirigées par des responsables du Pds soit des alliés du Pds. « Nous avons installé dix-sept délégations spéciales, cinq à Rufisque dont les quatre sans anicroches. Ce qui s’est passé à Sangalkam était un acte prémédité, car aucune activité n’a été programmé par le conseil municipal ». Une enquête a été ouverte et les coupables seront sanctionnés, selon toujours le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales.
Anta Nar Ndiaye
Auteur: Loffice
Publié le: Samedi 04 Juin 2011
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