Calendar icon
Monday 29 December, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

KAFFRINE : Leur métier en voie de disparition, les forgerons demandent une reconnaissance de leur travail

Auteur: Aida DIENG

image

KAFFRINE : Leur métier en voie de disparition, les forgerons demandent une reconnaissance de leur travail

Le métier de forgeron résiste au temps. Mais face au manque de moyens, l'Association des forgerons de Kaffrine lance un appel pour une reconnaissance de leur métier et demande l'appui des autorités.  
Au marché de Kaffrine, un coin spécial est réservé aux forgerons comme les soudeurs, les machinistes, les ferrailleurs... Le lieu prisé permet à ces travailleurs du fer d'exposer leurs chefs-d'œuvre constitués de fourneaux, d'outils agricoles, etc. 
La forge est un secteur important pour la région de Kaffrine. Dans cette partie centrale du pays, l'agriculture et l'élevage sont les deux piliers de l'économie. C’est pourquoi chez cette couche spécifique de la population fabriquant les principaux outils des ruraux, le métier s'apprenait de père en fils. 
Cependant, au fur et à mesure que la société sénégalaise évolue, le travail du fer est devenu l’apanage d’un plus grand nombre de personnes.
Pour une meilleure utilisation de leurs compétences, le président du GIE des forgerons de Kaffrine, Bouna Thiam, demande un appui des autorités compétentes, dont il regrette le manque de soutien à leur égard. “Nous ne recevons aucune aide de la part de l'État. Notre fonction n’est même pas reconnue. Donc, nous nous sommes organisés en nous entraidant et en faisant notre autopromotion”, dit-il, en insistant sur les idées novatrices créées par les artisans de Kaffrine.
“Pratiquement, toutes les machines utilisées dans la zone, nous les fabriquons, particulièrement celles qui traitent le mil, l’arachide et le maïs, en plus des semoirs. Nous attendons de la part de l’État qu’il nous offre l’opportunité de pouvoir gagner des marchés. Certains organismes étatiques pourraient  passer des commandes auprès des fabricants locaux, dans le cadre de certains programmes. C’est la meilleure façon de nous appuyer”, indique le forgeron.
Bouna Thiam est convaincu que miser sur l’expertise locale est plus rentable que d'importer des machines coûteuses. “Nous sommes capables de créer beaucoup de choses, notamment les outils utilisés dans le secteur agricole. Si on nous faisait confiance, on pourrait gagner certains marchés de l’État. L’expertise locale est là”, insiste-t-il. 
En attendant, les forgerons perpétuent la tradition, malgré les épreuves auxquelles ils sont confrontés. “Des clients viennent vers nous, mais ce n’est plus comme avant. Mais nous arrivons à nous en sortir. L’essentiel est de ne pas tomber dans la facilité. Ce travail est digne”, souligne-t-il.
Auteur: Aida DIENG
Publié le: Mardi 12 Mars 2024

Commentaires (0)

Participer à la Discussion

Règles de la communauté :

  • Soyez courtois. Pas de messages agressifs ou insultants.
  • Pas de messages inutiles, répétitifs ou hors-sujet.
  • Pas d'attaques personnelles. Critiquez les idées, pas les personnes.
  • Contenu diffamatoire, vulgaire, violent ou sexuel interdit.
  • Pas de publicité ni de messages entièrement en MAJUSCULES.

💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.