A. Wagne, taximan, risque deux ans de prison. Une peine requise contre lui par le Procureur de Mbour. Le mis en cause, originaire de Kaffrine, a été jugé jeudi dernier. Il est poursuivi pour coups et blessures volontaires et vol sur sa cliente, M. Sagne.
Les faits remontent au 9 février dernier, narre L’Observateur, qui a assisté à l’audience : « Aux environs de 04 heures du matin, après une soirée entre amies dans un réceptif hôtelier de Saly Portudal, l’étudiante, qui s’active activement dans le mannequinat, s’attache les services du [mis en cause] pour regagner le domicile familial. »
La cliente finit à l’hôpital car, poursuit le quotidien du Groupe futurs médias, « le chauffeur abandonne la route principale indiquée par sa cliente et emprunte une piste latéritique dépourvue d'électricité. »
Paniquée, l’étudiante lui demande à «deux reprises de s’arrêter pour qu’elle puisse descendre».
Le taximan fait la sourde oreille. C’est là que, croit savoir la même source, la cliente tente d’ouvrir la portière pour s’échapper. Mais « elle sera vite rattrapée par le [conducteur] qui la roue de coups ». Puis, « il la traînait sur plusieurs mètres » avant de « la jeter violemment dans le taxi ».
Le calvaire de M. Sagne n’est pas encore fini, s’émeut L’Observateur. « [L’agresseur] ferme les vitres et étrangle sa victime. [Il] menace de la tuer si elle continue à crier. »
« Wagne s'empare de son sac à main contenant de l'argent, son IPhone 11 pro max, sa carte d'étudiante et d'autres affaires personnelles » avant de prendre la fuite, laissant sa victime, « le corps ensanglanté dans les rues de Saly Niakh-Niakhal »
La jeune fille n’a dû son salut que grâce à l’intervention d'un conducteur de moto-Jakarta qui l'achemine à l'hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour.
Son agresseur, qui s’était réfugié au Maroc, revient un mois plus tard, «pensant que l’histoire était rangée aux oubliettes ». Une erreur qui précipite sa chute, glisse le titre de Gfm : Arrêté lors d'un contrôle de routine à la frontière, il est remis à la police de Saly Portudal, où la victime avait déposé une plainte assorti d’un certificat médical de 10 jours d'incapacité de travail.
A. Wagne reconnaît partiellement les faits, face au juge, arguant que « c’est la cliente qui a tenté de l’agresser avec une pompe à gaz ». « C’est pour se défendre qu’il a répliqué en la bastonnant », a-t-il appuyé, repris par L’Observateur.
Pourquoi alors avoir pris la fuite ? Le taximan se perd dans ses explications.
Convaincu de sa culpabilité, la maître des poursuites a requis deux ans de prison ferme.
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