On n’ira pas jusqu’à conclure que le meilleur poste de Saliou Ciss est défenseur central, mais force est de constater que le Sénégalais a été particulièrement convaincant à Rennes, où il était associé à Kagelmacher en l’absence d’Angoua (suspendu), Medjani (non-qualifié) et Rose (blessé). Bonne lecture du jeu et capacité à couper les trajectoires, agressivité, réactivité et dynamisme dans la surface : il a pris le dessus sur les attaquants bretons, soulevant l’admiration de ses équipiers comme David Ducourtioux qui a jugé son match « énorme ». Pour être complet, on dénoncera également trois de ses relances contrées en premier rideau même si elles sont la conséquence d’une volonté de bien faire. Dans le football d’aujourd’hui où la première arme offensive est de récupérer le ballon haut, c’est quand même le genre de bévue à ne pas répéter trop souvent…Cela reste quelques scories dans son match, où sa progression dans l’influence du collectif valenciennois a été notable. C’était la deuxième fois de suite qu’Ariël Jacobs l’alignait dans l’axe, après Monaco, où le système était toutefois différent puisqu’il évoluait dans une défense à trois avec Lala et Kagelmacher. « Pour moi, c’était un autre test et il s’en est bien sorti », sourit l’entraîneur, qui reconnaît découvrir encore le potentiel de ses joueurs. Habitué à évoluer régulièrement à ce poste en Norvège, Ciss avait levé des doutes à son arrivée en raison de son gabarit (1,74 m). Il prouve que la taille ne fait pas tout, même si le scénario du match samedi, où les coups de pied arrêtés bretons ont rarement dépassé la tête au premier poteau de Rudy Mater, incite à la prudence.On a toutefois le sentiment que ce passage (temporaire) dans l’axe est en train de faire beaucoup de bien à l’ancien élève de Diambars, qui prend confiance comme il l’a confié hier dans le TGV au retour de Rennes. Ça ne peut que lui être profitable avant de retrouver le côté gauche, où l’équation tactique de la L1 lui a jusque-là posé plus de problème.Source : La voix du nord