L'Association Ndoucoumane pour la défense de l'écologie des sites de Yenne, Toubab Dialaw et Popenguine s'oppose au projet de construction du port de Ndayane. L'association qui alerte sur les probables conséquences d'un projet "dangereux", craint même des "désastres" causés par la brèche à Saint-Louis. Entre autres, l'élévation du niveau de la mer, le déplacement de populations. Plusieurs infrastructures sont déjà menacées, avertissent ses membres.
"Ici le fond marin qui peut atteindre jusqu'à cent mètres, a entre six et sept petits tirants d'eau de dix-huit à vingt mètres de profondeur, détaille Mamadou Berthé, architecte-membre de ladite association, interrogé par Sud fm. Donc, il faudra certainement creuser, draguer. Une fois qu'on aura dragué, le niveau de la mer va monter."
Et, "c'est toute la côte de Thiaroye" qui est menacée, avertit-il. "À Joal, poursuit-il, nous sommes encore traumatisés par les impacts de la brèche de Saint-Louis. A l'initiative de cette opération funeste, nous avions crié ‘'arrêtez, on va vers un désastre'', on ne nous a pas écoutés. L'avenir nous a donné raison. Est-ce qu'on devra encore une fois assisté impassible à des scénarii de ce genre. C'est non."
Avec l'installation de ce port, plusieurs sites de reproduction d'espèces de mammifères rarissimes risquent de disparaître. L'impact sera également humain et social, selon Amadou Lamine Sall, président de l'association Ndoucoumane.
"Ce sont des milliers de Sénégalais qui devront déménager. Il y a également l'impact de l'océan qui va donner certainement dans les prochaines années, ce qu'on a déjà vu à Saint-Louis. Cet endroit est un endroit paradisiaque et nous pensons que le port de Bargny-Sendou suffit largement. A sept ou huit kilomètres, il ne faudrait pas faire un autre port. Il y a des impacts terribles. Le pèlerinage (marial) de Popenguine est menacé. De même que le centre de Germaine Acogny et, celui de la Fifa construit à Toubab Dialaw."
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