La tension monte chez les populations affectées par la construction du tronçon de l’autoroute Dakar-Saint-Louis, en particulier chez les propriétaires de parcelles nues situées dans le lot 6. Regroupés au sein d’un collectif, ces derniers dénoncent le refus de l’Ageroute de respecter leur droit au choix de la forme d’indemnisation, tel que prévu par les textes en vigueur.
Mamadou Vieux Ndoye, président du collectif des propriétaires de parcelles nues, a réaffirmé la position des personnes concernées.
« Le document de référence signé entre l’État du Sénégal et les bailleurs prévoit clairement que les personnes impactées peuvent opter pour une indemnisation en espèces ou en nature. Aujourd’hui, l’Ageroute tente de nous imposer des parcelles, alors que nous voulons être indemnisés en argent », a-t-il déclaré.
Les protestataires, issus de divers corps de métier — enseignants, agents de santé, éleveurs ou encore employés d’université —, exigent le respect strict de leurs droits.
« Ce que nous demandons est simple : que l’Ageroute respecte ses engagements et verse à chaque impacté le montant dû, selon la valeur de son terrain », a martelé M. Ndoye.
Au-delà du débat sur le mode d’indemnisation, plusieurs sinistrés dénoncent également le non-paiement des impenses immobilières, c’est-à-dire les investissements réalisés sur les terres concernées.
« Beaucoup parmi nous n’ont toujours pas reçu un franc, malgré la promesse d’une compensation équitable », déplorent-ils.
Face à cette situation, le collectif promet de maintenir la pression jusqu’à ce que justice leur soit rendue. Il appelle l’État à intervenir pour rétablir la confiance et éviter que ce différend ne compromette davantage le bon déroulement du projet autoroutier.
Alors que l’autoroute Dakar-Saint-Louis est censée renforcer la connectivité entre le nord et le sud du pays, cette crise met en lumière les défis persistants liés à la gestion sociale des projets d’envergure.
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