La vente illicite de médicaments est une activité prospère à Touba. Elle aurait commencé à 1965, gagnant en ampleur au fil des années. La ville sainte compterait aujourd’hui plus de 300 unités de commercialisation.
Malgré les nombreuses opérations de démantèlement initiées par la police et la gendarmerie, l’activité se poursuit de plus belle. Les dépôts pullulent au niveau du marché Ocass ainsi qu’aux abords de l’hôpital Matlaboul Fawzayni.
Si cette attitude de défiance est possible c’est que, selon certains témoignages, les acteurs de ce commerce illicite bénéficient de la protection de certains marabouts de Touba. Ces derniers, dit-on, n’hésitent pas à peser de tout leur poids pour éviter des ennuis à leurs fidèles ou proches qui s’adonnent à cette activité.
Il y a aussi la complicité de certains pharmaciens. Certaines voix affirment que certains de ces hommes de l’art mettent une partie des stocks de leurs officines à la disposition des grossistes de la vente illicite de médicaments. Lesquels approvisionnent les marchands ambulants.
Les regroupements de pharmaciens ne cessent de dénoncer ces entorses à la réglementation de leur secteur. Récemment, ils avaient organisé des sit-in à travers le Sénégal. Certes le meurtre de deux employés d’une pharmacie à Ndioum est le principal prétexte de ces manifestations, mais la question de la vente illicite de médicaments figure en bonne place dans leur plateforme revendicative. Celle-ci fait l’objet de discussions avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
(Source : Enquête)
Commentaires (0)
Participer à la Discussion