La réforme de 2023 sur les tarifs d’électricité, notamment la suppression de la 3? tranche pour les compteurs Woyofal (prépayés), continue de susciter indignation et incompréhension parmi les jeunes Africains, selon Mbaye Hadj, ingénieur spécialiste des questions énergétiques. Cette mesure, appliquée uniquement aux compteurs prépayés et non aux compteurs classiques, révèle une fracture entre les élites et les populations précaires, transformant l’électricité en symbole d’injustice sociale. « Depuis 2023, un vent de frustration souffle parmi les jeunes face à une réforme électrique qui ne dit pas son nom », écrit Hadj.
Cette « simplification » tarifaire, qualifiée de stratégie pour sécuriser les revenus de la Senelec, pénalise les petits consommateurs – étudiants, jeunes travailleurs, familles modestes – qui, ne dépassant jamais la 2? tranche, se voient imposés des tarifs injustes, « comme une taxe déguisée sur les faibles revenus ». Hadj dénonce : « La suppression de la 3? tranche tarifaire cache une logique économique déroutante, obligeant la population à prépayer sans transparence ni équité. »
Face à ce constat, l’ingénieur appelle le nouveau régime à une rupture audacieuse. Il propose trois axes : « Protection des foyers vulnérables avec une baisse immédiate de la 1?? tranche ; justice tarifaire avec la suppression de la 2? tranche et le maintien de la 3? pour les gros consommateurs ; soutien à la transition énergétique en facilitant l’accès au solaire domestique à coût réduit. » Pour Hadj, « le secteur de l’énergie est aujourd’hui un test politique » : « En 2023, l’État a choisi la facilité budgétaire ; en 2025, les jeunes attendent une décision claire : rendre l’énergie aux citoyens ou continuer à la vendre au détriment des plus faibles ? » La vraie révolution, conclut-il, sera « l’accès équitable à l’énergie ».
Auteur: Seneweb News
Publié le: Mercredi 23 Juillet 2025
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