Déclarations fracassantes, propositions alléchantes et surenchères, rythment depuis quelques jours la vie de l’arène. Un combat, deux lutteurs, plusieurs promoteurs, des radios, des journaux et des amateurs qui guettent les bonnes informations. Mais rien de concret. Pourtant, des combats plus compliqués, plus difficiles à monter et plus chers, ont eu lieu. Depuis que la lutte existe, on a tout vu en matière d’affiches et de montages financiers. Mais, le bruit et la rumeur qui accompagnent l’éventuel face-à-face entre Yékini et Tapha Guèye sont tels que tout le monde s’y perd. En général, les négociations se font dans les coulisses. Et les amateurs ne sont au courant qu’au dernier moment. Aujourd’hui, l’entité des promoteurs s’est déchirée et les intérêts sont divergents. Les lutteurs, les principaux concernés, sont retranchés dans un silence assourdissant. C’est dire qu’à l’état actuel des choses, tout le monde tient son bout de combat et personne ne tient finalement le combat. Avec ou sans cette affiche, la lutte continuera son chemin. Les promoteurs incapables d’accorder leurs violons, ont prouvé une fois de plus qu’ils sont toujours en concurrence. Mais le font-il loyalement ? Les amateurs se font des idées sur les uns et les autres. Ce qui ne peut en aucune façon contribuer à l’image qu’ils cherchent à faire passer. Avec ces méthodes et pratiques, c’est la lutte qui se défigure. Il ne sert à rien de se donner des coups, coup de Jarnac pour décrocher un combat, quelle que puisse être l’affiche. Mais comme dit un des promoteurs en lice pour ce fameux combat, « la lutte est devenue un milieu malsain ». Tous les coups y sont-ils permis ?