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LUTTE - YEKINI-BALLA GAYE 2 DU 22 AVRIL A DEMBA DIOP : Un combat à gros risques pour l’arène et le peuple

Auteur: Youssouph BADJI & Adama A. KANTE (Stagiaire)

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Le monde de la lutte va vers un combat qui pourrait compromettre l’avenir de la discipline, si des dispositions particulières ne sont pas prises. Entre Yékini et Balla Gaye 2, la tension est telle que le pire est à craindre.

L’avertissement est assez suffisant pour que l’on prenne les devants. Le combat Yékini-Balla Gaye 2, du 22 avril prochain, à Demba Diop, présente un danger. C’est même un danger qui menace la quiétude du peuple. L’affiche montée par Luc Nicolaï a déjà dépassé le cadre strictdu sport pour prendre des proportions inacceptables. Jamais dans l’histoire de la lutte, un combat n’a suscité autant de haine. C’est donc l’Etat, au plus haut niveau, qui est interpellé. Sinon bonjour les dégâts, si on néglige les moindres détails de l’organisation. Yékini avait prévenu pour dire que «même après le combat, il n’y aura de paix entre moi et mon adversaire». Mais on a eu l’impression que son cri de coeur a été pris à la légère. Son vis-à-vis avait menacé de ne plus respecter son engagement de faire un face-à-face avec lui. On n’a pas accordé trop d’importance à sa déclaration de Thiès : «La prochaine fois qu’on nous programme, je ne me présenterai pas. Ou bien je vais attendre son arrivée pour partir».

L’un dans l’autre, les organisateurs devaient savoir qu’il y a quelque chose de dangereux qui se tramait. Malgré l’important dispositif mis en place, la sécurité a été prise de court. C’est dire que si on ne redouble pas de vigilance pour mettre la pression du côté des écuries, notamment des supporters incontrôlés, le service d’ordre ne pourra pas contenir les débordements. Ce qui s’est passé, hier, doit être un mal pour un bien. Si une dizaine d’accompagnateurs ont pu jeter la poudre en l’air, qu’en sera-t-il lorsque la vague de supporters et de fans va déferler sur un stade plein à craquer ? Il était prévu que chaque lutteur soit accompagné par cinq personnes. Mais on a fermé les yeux face à la violation de cette mesure par le camp de Guédiawaye.

A l’entrée principale de l’hôtel comme à la porte d’accès de la tente aménagée, à cet effet, on n’a pas des responsables pour faire respecter la mesure. A la limite, c’était prémédité. La preuve, des accompagnateurs se sont présentés dans la salle avec des armes à feu et des bouteilles cassables. De la même manière qu’on doit veiller sur le nombre d’accompagnateurs à faire entrer, on gagnerait à limiter le nombre de personnes qui suivront le lutteur dans l’enceinte. Cela doit être le travail du Cng, qui doit prendre des mesures spéciales très contraignantes pour garantir la tenue du combat. C’est cette légèreté qu’il faut bannir pour faire régner l’ordre. Le Comité national de gestion (Cng)et le promoteur ne doivent pas être les seuls à gérer ce combat à gros risques. Comme il y a de réelles menaces pour l’ordre public, le ministère de l’Intérieur doit s’impliquer pour éviter que le règne du président Macky Sall démarre par des morts d’hommes dans l’arène.BALLA GAYE 2 APRES L’ECHEC DE LA CONFERENCE DE PRESSE : «Si ça ne dépendait que de Yékini, je ne passerais pas la nuit, aujourd’hui»

Interpellé par nos confrères de la radio Zik Fm, après son face-à-face raté avec Yékini, Balla Gaye II s’est expliqué sur ce qui est arrivé. «Ce n’est pas la première fois que je fais de la lutte, j’aime la lutte, car c’est mon métier et je le respecte beaucoup. Moi je n’ai pas peur, vous savez entre un jeune et un adulte, ce n’est pas pareil. C’est Yékini qui a dit devant tous les Sénégalais, avec moi, il ne veut pas la paix durant ce combat et même après le combat. Lui, il ne me veut pas de paix et si ça ne dépendait que de lui, je serais mort avant demain». Accusant Yékini d’être l’unique responsable des dérapages, il l’interpelle, «s’il le fait entre nous deux protagoniste du 22 avril, je n’y trouve aucun inconvénient, s’il ne veut pas la paix, que le bon Dieu ne lui donne pas cette paix. Mais, moi qui veux la paix rien que paix, et tout les Sénégalais qui veulent la paix comme moi, je les remercie». Revenant sur ce qui s’est passé, il martèle : «nous sommes venus, ils ont préparé toutes leurs affaires mystiques, après, ils ont cassé une bouteille en atteignant un des mes amis à la tête». Selon lui, «toutes les armes qui sont sorties, ils sont les premiers à les brandir». Appelant ses supporters au calme, Balla Gaye II soutient : «Balla Gaye et ses proches ne connaissent pas des problèmes. Je n’ai demandé à personne de se bagarrer, encore moins de faire du mal, Dieu m’est témoin. Mais, celui à qui j’ai affaire ne m’aime pas, ne m’a jamais aimé, si ça ne dépendait que de Yékini, je ne passerais pas la nuit, aujourd’hui. Mais, heureusement, il n’est pas Dieu. S’il ne veut pas lutter contre moi, il n’a qu’à le dire clairement et le promoteur verra». Il précise, «on ne peut pas repousser la date du 22». Très critique contre Yékini, il indique : «son attitude me dépasse lui qui dit qu’il a tout fait dans la lutte. Ce qu’il est en train de faire, il ne l’a jamais fait. En tant que roi des arènes, il doit donner le bon exemple être un modèle. Ce qu’il n’est pas du tout. Je suis plus responsable que lui». 

Auteur: Youssouph BADJI & Adama A. KANTE (Stagiaire)
Publié le: Jeudi 12 Avril 2012

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