Depuis quelques temps on assiste à la floraison d’écurie de lutte au Sénégal. Beaucoup de jeunes rêvent aujourd’hui d’être des lutteurs. Au Sénégal il y a près de 4000 licenciés dans ce sport national. Seulement dans ce sport très convoité, tout le monde ne pourra pas prétendre avoir des contrats. Le spécialiste de la décentralisation et de la question locale, Malick Diagne, par ailleurs journaliste a, au cours de l’émission Remue-ménage de la Rfm, interpelé l’Etat, le gouvernement du Sénégal, sur son rôle de réfléchir sur cet aspect des choses là, pour voir comment encadrer ce mouvement, comment faire en sorte que pour ceux qui aspirent à être lutteur et qui n’ont pas les moyens d’être de grands lutteurs, de les former, d’ouvrir d’autres circuits, et même aller jusqu’à l’intérieur des écuries pour favoriser la formation professionnelle à l’intérieur des écuries. 

Il a, par ailleurs, fait comprendre que «c’est un bon mouvement mais qu’il faut surveiller de très près. Il faut l’encourager certes mais il faut le surveiller parce qu’il y aura peut-être des ratés». Pour lui, ces gens qui s’entrainent et qui acquièrent des techniques de combat peuvent constituer des sources de dangers s'ils ne deviennent pas des lutteurs. Parce que, dit-il, «tout le monde ne pourra pas devenir lutteur». 

L’autre invité de l’émission, le Socio-anthropologue et chercheur à l’IFAN, Youssou Mbargane Guissé a fait savoir qu’«il y a des initiatives qui sont prises pour faire face à ce problème de résorbtion de la demande professionnelle». Par exemple, explique-t-il, «Tapha Guèye a ouvert une école qui associe la formation en lutte et l’agriculture, donc des métiers de production, il y a des initiatives qui sont prises pour encourager les lutteurs à acheter des taxis pour être dans le transport, etc.».