Le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, Alioune Sarr, a annoncé, mardi à Dakar, la création prochaine d’un fonds de restructuration destiné à la mise en place de services non financiers et financiers adaptés pour le renforcement des fonds propres des Petites et moyennes entreprises.‘’La création de ce fonds de restructuration est également destiné au renouvellement des équipements du tissu industriel mais aussi à la fourniture des garanties nécessaires à la réussite des plans de redressement ou de restructuration des entreprises’’, a-t-il dit. 

Alioune Sarr s'exprimait au cours du lancement des travaux de la Cellule "entreprises en difficulté" de l’Agence de développement et d'encadrement des petites et moyennes entreprises (ADPME). ‘’Ce fonds, évalué pour le moment a près de 20 milliards de francs CFA, pour les trois prochaines années, devrait permettre d’inverser la tendance actuelle et contribuer à améliorer la compétitivité de l’économie du pays’’, a estimé Alioune Sarr, précisant qu’une priorité sera accordée aux entreprises dotées d’une forte intensité de main d’œuvre et celles ayant des activités à forte valeur ajoutée. 

‘’Des travaux sur la question ont réuni les services de la Primature, du ministère de l’Economie et des Finances et ceux de mon département, avec la participation de l’ADPME pour mettre en place un dispositif cohérent pour la prise en charge des entreprises en difficultés’’, a-t-il rappelé. Il résulte de ces travaux, a-t-il poursuivi, que la restructuration des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à cinq milliards de francs CFA sera confiée à l’ADPME et celles de plus de 5 milliards à la Direction de l’appui au secteur privé. 

‘’Il s’agira de mettre en place une feuille de route partagée et réaliste pour accompagner la restructuration de certaines entreprises dont la relance pourrait constituer une valeur ajoutée réelle à l’économie’’, a-t-il précisé. La mise en place d’un tel programme permettra de redresser 100 petites et moyennes et entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI) en difficulté. Par conséquent, a-t-il ajouté, la consolidation du tissu industriel sénégalais, la création de nouveaux emplois, la préservation des investissements déjà réalisés sont entres autres résultats attendus par le ministère du Commerce et l’ADPME.

 ‘’De par leur importance numérique, les PME constituent la base du tissu économique sénégalais. Cependant, elles sont confrontées à d’énormes difficultés les empêchant de jouer véritablement leur rôle dans le développement économique et social du pays’’, a-t-il dit soulignant que l’utilisation de prêt doit rester exceptionnelle et subsidiaire.