Le président de la Grappe Tourisme industries culturelles et artisanat d’art (TICAA), Mamadou Racine Sy, s’est insurgé lundi à Dakar contre les taxes qui "plombent le secteur touristique sénégalais".
« Les nombreuses taxes qui frappent le transport aérien ne sont pas de nature à favoriser la destination Sénégal », a affirmé M. Sy lors de l’ouverture d’un atelier de validation du plan d’action 2012-2015 de la grappe TICAA, dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée (SCA).
M. Sy, par ailleurs président du syndicat patronal de l’industrie hôtelière et du tourisme, a décliné devant le secrétaire général du gouvernement sénégalais d’autres préoccupations des professionnels du tourisme dans son pays. C’est le cas de l’annonce par les nouvelles autorités gouvernementales d’une suppression prochaine de l’Agence nationale de promotion touristique (ANPT). « Nous estimons que c’est un outil indispensable pour la promotion de la destination Sénégal », soutient-il, ajoutant qu’il peut être réformé mais pas supprimé.
Il a laissé entendre que le Sénégal a toujours été cité en exemple dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour son leadership en matière de tourisme. Selon lui, la baisse de la TVA au Sénégal a même servi d’exemple pour les professionnels du tourisme des autres pays de l’UEMOA qui ont réclamé la même chose à leur gouvernement dans le cadre de la directive de l’UEMOA.
Cette mesure prescrit à l’ensemble des pays de cette zone de réduire le taux de la TVA dans le tourisme dans un délai de deux ans.
« Aujourd’hui on parle au Sénégal d’une éventuelle hausse de la TVA sur le tourisme. Si on ne peut pas la baisser à 7 ou 5% qu’on ne nous l’augmente pas », a encore dit M. Sy plaidant pour la baisse de la TVA en faveur des autres métiers touristique comme le transport et la restauration.
« C’est de cette manière que le gouvernement peut subventionner indirectement le secteur du tourisme qui a beaucoup souffert ces dernières années », a-t-il dit.
Le président de la grappe TICAA a d’autre part plaidé pour la mise en place d’un crédit hôtelier qui, selon lui, s’impose car l’investissement hôtelier est lourd et nécessite beaucoup de capitaux.
« Or les banques ne sont pas outillées pour cela », lance-t-il aux autorités gouvernementales.
Le tourisme fait vivre près de 150.000 personnes au Sénégal.
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