Restons à la Maison d'Arrêt de Rebeuss pour parler des détenus impliqués dans les affaires d'enrichissement illicite, avec nos confrères de L'As. Ce qui est certain, c'est qu’il sont dignes dans l’épreuve, nous dit-on. Malgré " l’injustice plus que flagrante " dont ils se disent être victimes, Cheikh Diallo, Alioune Konaré et Mamadou Pouye que nos confrères ont aperçus dans la Cour de la prison centrale de Rebeuss respirent la forme des grands jours. 

Normal d’ailleurs puisqu’ils ont trois (3) activités principales que sont le sport, la lecture (Coran, livres et journaux) et la prière. Ils sont par ailleurs tous convaincus que dès qu’ils feront face à Cheikh Bèye et son équipe (les juges de la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite), ces derniers se rendront compte qu’ils n’ont rien à voir avec toute cette histoire et qu’ils leur accorderont un non lieu ou, au pire des cas, une liberté provisoire.

Mais, sans aucun doute, Abdoul Aziz Diop et Alioune Aïdara Sylla sont des stars à Rebeuss. Hier, ils ont battu le record de visiteurs avec des dizaines et des dizaines de personnes qui ont défilé à la prison uniquement pour les voir. Toute la journée, ou presque, ils ont reçu des amis, parents et sympathisants. Aziz Diop, dit-on dans les couloirs, a pu construire un solide réseau à l’université, dans le cadre de son travail, mais surtout en politique.

Comme s’il n’était pas en prison, il serait sympa avec tout le monde et rassure ses visiteurs. Aïdara Sylla, lui, ce sont des dizaines de personnes qui quittent chaque mercredi Thilmakha, où il est le président du Conseil rural, pour venir le voir. Très zen, l'homme reçoit les visiteurs, les met à l’aise et s’en remet à Dieu. Pouye, Alioune Konaré et Cheikh Diallo, quant à eux, sont plus discrets. Ils reçoivent beaucoup aussi, mais pas autant que A. Diop et A. Sylla, renseigne L'As.