Malick Niang, âgé d’une vingtaine d’années, a été victime, hier vers 19 heures, d’une grave blessure causée par un projectile tiré, selon les informations recueillies sur la scène de l'incident, par des éléments du Groupement mobile d'intervention (Gmi), préposés à la sécurité pour le gala de lutte qui se déroulait au stadium Iba Mar Diop. Les faits se sont produits, juste après le combat de lutte qui opposait le lutteur Ziza de l’écurie Ram-dan à Last Ndéré de Cambérène. D’ailleurs, la victime de cette «bavure policière» ou «accident» survenu au cours d'un mouvement de foule, serait membre du staff du lutteur de Cambérène, défait lors du combat.
Se voulant catégoriques, des témoins de l’incident ont expliqué que la victime a été blessée par une balle tirée par les limiers, qui l'a atteint au niveau du rein gauche. Ceci, à la suite d’un méli-mélo survenu dans l’enceinte du stadium et qui a été densifié par l'intervention musclée des éléments du Gmi. De même, ces témoins ont relevé que c’est la nouvelle de cette blessure par balle qui s’est répandue comme une traînée de poudre au sein du public qui est à l’origine des jets de pierres notés à l’extérieur du stadium, notamment à la rue 11 et sur l’avenue Blaise Diagne, comme on a pu le constater sur place. 
La victime a par la suite été évacuée par les sapeurs-pompiers à l’hôpital Principal, après avoir été dans un premier temps, assistée sur place. D’après un proche de la victime, Pape Guèye, «Malick Niang ne jouit pas de toutes ses facultés mentales et il serait sans emploi». Il a en outre soutenu formellement que celui-ci a été touchée par une balle tirée par la police. 

La police bat en brèche l'hypothèse d'une blessure par balle et livre sa version 
Du côté de la police, cette version faisant état d'une blessure par balle est littéralement battue en brèche. En lieu et place, l'on explique que c'est à la fin du 3e combat que les fans-clubs des lutteurs en lice ont soudainement quitté le stade, ceci dans un mouvement de foule. Il s'en est suivi, rapporte-t-on du côté de la police, une altercation entre supporters qui se sont distingués par des jets de pierres sur la rue 11. 
«Une fillette a ainsi été blessée à la tête, deux cars ‘Ndiaga Ndiaye’ et un taxi ont été endommagés. Les éléments du Gmi sont intervenus à coups de lacrymogène pour disperser la foule», ont renseigné nos interlocuteurs de la police. Poursuivant, ils ont souligné que peu de temps après, ces jeunes sont revenus à la charge, en s'attaquant cette fois aux policiers qui ont riposté par des grenades lacrymogènes afin, nous dit-on, de permettre la poursuite des combats. 
«C'est à la fin de la manifestation que nous avons été informés qu'un jeune avait été acheminé hors du stade, par les sapeurs-pompiers. Dans un premier temps, les rumeurs indiquaient qu'il avait été poignardé, dans un deuxième temps qu'il a été blessé par une grenade tirée par la police», ont confié nos sources au sein de la police. 
Cependant, un des policiers se trouvant sur place au moment de l'incident a précisé s'être rendu au chevet de Malick Niang et a constaté qu'il était effectivement blessé au niveau des reins et qu'il saignait. Sur ce, il indique que des dispositions ont été prises pour conduire la victime qui serait, indique-t-il, le fils d'un ancien adjudant chef des sapeurs-pompiers, à l'hôpital Principal. 
Aux dernières nouvelles, Malick Niang a été admis aux urgences dudit hôpital dans un état très sérieux et devait passer une radio.