Au Pds, l’heure est aux grandes manœuvres  pour le contrôle du parti. En effet l’annonce de la date du congrès pour le 25 novembre prochain a installé une véritable pagaille dans les rangs des libéraux. C’est la guerre totale entre libéraux et membres de la Génération du concret pour le contrôle du Pds. A dix mois de la présidentielle, le Pds s’embarque dans les renouvellements de ses instances. 

Une opération périlleuse, entrainant une véritable levée de boucliers à des niveaux insoupçonnés de l’Etat. En effet Mamadou Seck , président de l’Assemblée nationale et Awa Guèye Kébé ministre d’Etat sont choisis pour piloter avec Wade les renouvellements. Un choix fortement contesté. Les « rebelles » soupçonneraient  Wade d’enclencher sa « procédure de dévolution monarchique du pouvoir».

 A en croire nos interlocuteurs, ces « assistants  de Wade , qui sont d’abord illégitimes   veulent consacrer Karim Wade à la tête du Pds. Ce que nous n’accepterons jamais. Leur stratégie est d’installer les proches de Karim Wade à la tête de toutes les structures du parti. Et le reste ne serait  qu’un jeu d’enfants croient ils. Nous nous opposerons énergiquement à ce plan » laissent ils entendre. D’ailleurs précisent nos interlocuteurs « des hauts responsables du parti qui occupent des postes stratégiques dans l’appareil d’Etat n’hésiteraient pas à claquer la porte à quelques mois de la présidentielle, si Wade et ses assistants s’entêtent à vouloir léguer à Karim Wade le Pds ». 

Selon des sources concordantes le président du Sénat, Pape Diop victime d’ostracisme depuis la débâcle des locales en 2009 est dans tous ses  états. Ecarté de la gestion du Pds, snobé dans certaines rencontres, pisté dans tous ses déplacements, le président du Sénat nous dit on, rumine sa colère. 

Au même moment, le camp de Karim Wade drivé depuis le palais par le directeur de cabinet du président de la République, Habib Sy, déroule son plan d’accaparement du Pds. Il est appuyé en cela par des  « caporaux » comme Modou Diagne Fada, Aliou Sow, Serigne Mbacké Ndiaye… Le directeur de cabinet du président de la République , nous dit on a travaillé  Wade au point de le convaincre sur le choix de Coumba Gaye, dont la « proximité » avec le maire de Linguère est connue de tout le palais…

D’abord la bataille pour le contrôle de l’Ujtl

Pour commencer révèlent nos sources, il veulent installer Coumba Gaye à la tête de l’Ujtl. D’ailleurs c’est dans ce sens que s’inscrit le « putsch » qui se prépare ce vendredi à l’hôtel Ndiambour. Des responsables de Comité de liaison fédérale  sont travaillés au corps depuis des jours dans le bureau du ministre délégué chargé des Droits Humains pour cautionner la consécration de Coumba Gaye à la tête de l’Ujtl, renseignent des sources proches du palais.

 Mieux de hauts responsables du Pds assisteront à cette rencontre, qui officiellement serait un séminaire , alors qu’il ne s’agit  rien d’autre qu’une occasion pour débarquer l’actuel président de l’Ujtl ,Mamadou Lamine Keïta. Au même moment renseignent des sources autorisées, d’autres franges de la jeunesse libérale se réunissent nuitamment pour contrecarrer ce « putsch ». Ce qui veut dire que l’on s’achemine vers l’implosion de l’Ujtl…

S’ils réussissent la « pacification » de l’Ujtl révèlent nos sources , le « commando de Karim » fera cap sur les autres structures du Pds