Comme consigné dans le communiqué du Sympos, n'a pas, contre toute attente, fait l'objet d'un appel d'offres. Or, il se trouve que la société Secos avait adressé une correspondance au Dg du Pad pour lui demander l'autorisation d'installer un portique au niveau du terminal vraquier. Dans sa réponse, en date du 29 janvier 2013, le Dg du Port dit ceci, je cite : " je vous informe que dans le cadre de notre projet de spécialisation des quais, un appel d'offres sera bientôt lancé pour la gestion des pondéreux. Le moment venu vous aurez la possibilité de soumissionner au même titre que tous les opérateurs intéresses. Grande fut notre surprise d'apprendre, du jour au lendemain, que le Pad a octroyé une concession domaniale à la société Necotrans sur une superficie de quatre vingt onze mille (91 000) mètres carrés, couvrant en fait toute la surface du môle 8 et déjà utilisée par des prives nationaux pour le trafic des pondéreux. C'est dire que c'est le fonds de commerce d'entreprises nationales qui a ainsi attribué à une société étrangère sur la base d'une entente directe.
3) Avez-vous saisi les autorités compétentes pour vous plaindre de cet état de fait ?
Nous avons saisi le président de l'Assemblée nationale, le Conseil économique, social et environnemental (Cese), le Conseil régional de Dakar et le Forum civil pour les informer de cette forfaiture. A signaler que toutes le organisations patronales ont signé la lettre que nous avons envoyé aux institutions délibérantes et consultatives. Si Macky Sall est aujourd'hui le président de la République, c'est bien parce que les Sénégalais ont estimé qu'il a été victime d'injustices de la part de l'ancien régime. Il ne peut donc pas cautionner une telle injustice et nous voulons qu'il soit édifié sur la question. Nous sommes de investisseurs sénégalais et nous pensons que nous sommes partie intégrante de cette patrie dont parlait le président de la République dans son slogan de campagne ( N.d.r. : la patrie avant le parti). Tenez-vous bien, la société Necotrans ne compte pas injecter des fonds propres pour l'exploitation de cette concession puisque c'est celle-ci, qui court sur 25 ans, qui lui servira de garantie pour lever des fonds auprès des banques. Alors que Necotrans empoche vingt deux (22) milliards chaque année pour un investissement estimé à quarante huit (48) milliards. C'est dire qu'en un plus de deux (2) ans, elle va amortit son investissement. Donner une concession pareille à une entreprise étrangère qui ne compte injecter aucun fonds propre et lui confier un trafic de trois (3) millions de tonnes par an, représentant le fonds de commerce de vingt quatre (24) entreprises nationales, c'est faire une faveur indue à un investisseur étranger sur des bases non encore élucidées, pour ne pas dire occultes. Nous ne laisserons pas faire sans broncher.
4) Mais, par ailleurs, le syndicat des dockers a fait une sortie pour réclamer des arrières de paiement d'un milliard et demi. Comment expliquez-vous cet état de fait ?
Le Dg du Port, Cheikh Kante, sentant la forte résistance du privé national face à cette forfaiture, est en train d'instrumentaliser des dockers, au pretexte que les manutentionnaires et les transporteurs du Pad leur doivent des arrières de paiement. Mais les les dockers savent à qui s'adresser pour rentrer dans leurs fonds. De la même manière, le Dg du Pad est en train de se démener dans les médias pour mettre le membres du Sympos en mal avec le public. Il est même en train de ternir l'image du Port... C'est du dilatoire, mais c'est peine perdue. Il n'a qu'à reculer dans cette affaire sachant qu'il est en train de commettre une injustice.
5) Parlez-nous de ce trafic qui risque de vous filer sous le nez avec l'attribution de la concession du terminal vraquier à Necotrans !
Rien que pour le transport des pondéreux, nous utilisons cinq mille (5 000) camions pour le trafic. Ce qui fait, au bas mot, quinze mille (15 000) personnes employées. Si on y ajoute le personnel manutentionnaire, on se retrouve avec trente mille (30 000) personnes dont les emplois sont menacés par l'octroi de cette licence. Nous sommes quand même vingt quatre (24) entreprises qui allons disparaître. Si les employés peuvent aller chercher du travail ailleurs, et encore, qu'en sera-t-il des employeurs que nous sommes ? Nous nous sommes endettés auprès des banques pour acheter du matériel lourd qui ne peut être revendu. Nous avons vraiment peur l'avenir.
6) Lors de la conférence de presse du Sympos, vous avez mis en doute la compétence du Dg du Port. Certains ont pensé à un différend d'ordre personnel...
Je ne connais Cheikh Kante ni d'Adam ni d'Eve. On aurait pu se connaître s'il avait daigné sacrifier à cette tradition républicaine qui veut que quand on arrive dans un secteur, on prenne langue avec les différents acteur. Il n'a jamais pris contact avec nous depuis qu'il s'est en fonction. Nous lui avons écrit, au nom du Sympos, pour le rencontrer. Il n'a même pas daigné répondre. Il pense peut-être que le pouvoir que lui confère sa station peut lui permettre de faire ce qu'il veut, au mépris des acteurs du secteur, mais il se trompe. Cheikh Kante, qui se fait appeler avec ostentation Dr Cheikh Kante, n'a même pas le baccalauréat, je le répète. Nous connaissons son parcours. Qui pis est une autorité qui se dédit de façon aussi éhontée, après avoir écrit une correspondance avec ampliation à cinq (5) ministères, n'a pas compétence à diriger un pôle aussi stratégique que le Port.
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