"Gorgui" (Le Vieux, comme l'appellent affectueusement en wolof ses compatriotes) affirme que la révision de la Constitution votée en 2001 interdisant plus de deux mandats consécutifs ne s'applique pas à son cas puisque son premier mandat a débuté en 2000
SALL S'EXPLIQUE SUR LES MARABOUTS
Six personnes au moins ont trouvé la mort lors de violences pré-électorales mais le scrutin lui-même s'est déroulé dans le calme dans le seul pays d'Afrique de l'Ouest continentale à n'avoir jamais connu de coup d'Etat depuis l'indépendance en 1960.Les observateurs de la mission de l'Union européenne (UE) ont délivré un satisfecit global aux organisateurs tout en émettant des réserves sur la distribution par les autorités des cartes d'électeur.Bien que la plupart des candidats à la présidence aient approuvé le mouvement de protestation contre sa candidature, tous n'ont pas apporté leur soutien entier à Sall, un ingénieur diplômé de l'Institut français du pétrole qui professe des idées libérales en économie comme son ancien mentor, Wade.Moustapha Niasse, un ancien ministre des Affaires étrangères arrivé en troisième position avec 13% des voix, s'est contenté d'indiquer à ce jour qu'il rejetterait toute offre d'alliance de Wade.Le socialiste Ousmane Tanor Dieng ainsi qu'Idrissa Seck, lui aussi ancien proche de Wade, ne se sont toujours pas prononcés clairement sur ce point.Lors de sa première conférence de presse depuis son statut de challenger de Wade, Seck a promis de s'attaquer aux préoccupations majeures de ses compatriotes comme la forte hausse des prix des denrées alimentaires de base et de hiérarchiser ses priorités dans la lutte contre la pauvreté.Le camp de Wade a, par ailleurs, accusé Sall d'avoir dénigré le rôle joué par les "marabouts" sénégalais qui, à la tête de puissantes confréries musulmanes, ont usé par le passé de leur influence pour départager les candidats.L'intéressé a rétorqué que ses déclarations selon lesquelles les "marabouts" étaient de simples citoyens ne visaient aucunement à remettre en cause leur rôle particulier dans la société sénégalaise.Les Mourides et les Tidjanes sont les deux grandes confréries qui exercent une grande influence au Sénégal où, notamment, la première joue un rôle prépondérant dans la culture de l'arachide.Le second tour de l'élection présidentielle devrait avoir lieu le 18 ou le 25 mars.avec Richard Valdmanis, Jean-Loup Fiévet pour le service français
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