Beaucoup doivent pousser enfin un ouf de soulagement. Cette tabaski 2013 a fait couler beaucoup de salive. Trois désagréments fondamentaux ont mis les Sénégalais dans tous leurs états : il s’agit d’abord du manque de moutons ensuite de la mobilité et enfin de la cherté du billet de transport. Jusqu’au lundi soir, Dakar, dans l’inquiétude, demandait du mouton aux autres régions. Au même moment, le mouton était imperceptible à Bignona et introuvable à Ziguinchor. A Mbour, le phénomène était plus grave.

 Des familles ont finalement eu l’idée de se partager une tête pour ne pas rater la fête.Le second désagrément partagé par tous les Sénégalais, c’est le problème de la mobilité. Si le bac de Faraféni a été un cauchemar pour les usagers de la transgambienne et de la nationale IV, l’autoroute a péage constituait aussi un vrai casse-tête. Des chauffeurs et transporteurs témoignent avoir passé huit (8) tours d’horloge entre Pikine et Diamniadio. Un embouteillage monstre avait bloqué toute la circulation au niveau du grand rond point situé derrière Rufisque.

Enfin les Sénégalais ont partagé les mauvaises humeurs et la cupidité des chauffeurs. Des axes ont été saucissonnés en plusieurs étapes, les prix ont varié du simple au double, les bagages ont été surévalués et surtaxés.A tout cela s’ajoute la crise générale dont se plaignent les Sénégalais surtout les enseignants dont la plupart attendait le paiement à temps des indemnités liées aux déplacements ordinaires et au brevet de fin d’études moyennes (Bfem).