En marge de la visite de travail qu’il effectue, depuis 48 heures dans notre pays, le ministre français délégué auprès du ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a animé une conférence à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, hier en fin d’après midi. Guillaume Garrot a profité de sa communication pour saluer les efforts du Sénégal dans le domaine de l’agro alimentaire. Voilà pourquoi il a promis un renforcement de la coopération dans ce domaine entre son pays et le Sénégal. «Nous Français avons beaucoup à apprendre du Sénégal et de l’Afrique». C’est en ces termes que Guillaume Garrot a salué les efforts de notre pays dans le secteur des agro alimentaires. Il a ainsi annoncé

une «coopération plus juste, plus humaine et plus équilibrée entre la France et le Sénégal». Il a d’ailleurs indiqué que l’objet de sa visite est de «mettre au point et porter des projets concrets de coopération et de développement mutuel». Une telle coopération devrait passer par deux axes : la formation et l’accompagnement des professionnels. Le ministre socialiste a beaucoup insisté sur la formation. Il a ainsi préconisé un jumelage entre établissements des deux pays. «Nous pouvons voir comment des établissements français pourront se rapprocher

des établissements sénégalais pour que des formations soient communes et que des stages soient organisés tantôt en France tantôt au Sénégal», a-t-il proposé. Pour ceux qui sont déjà dans le secteur, Guillaume Garrot a annoncé que ces entreprises «seront invitées en France afin de les accompagner et de les guider pour tirer sur ce qui se fait de meilleur en France sur la qualité des produits alimentaires». Evoquant la question du financement, le ministre a promis de se faire l’avocat des industriels sénégalais chez les fonds d’investissements français et européens qui sont spécialisés dans l’agro alimentaire. Le ministre n’a pas manqué de lever les inquiétudes des uns et des autres sur le nouveau programme agricole commun que l’Union européenne pourrait signer sous peu. «Ce programme visera à protéger les agriculteurs européens certes, mais pas au détriment des autres qui viennent du sud notamment», a affirmé Guillaume Garrot.