La découverte d’une plante sauvage dans la banlieue de Dakar, pourrait permettre de créer une industrie de biocarburant dans cette zone, et fournir des emplois à des jeunes.
Une plante sauvage et résineuse, dont le nom scientifique est ricinus communis, pourrait contribuer à changer la face de la banlieue dakaroise. Des entrepreneurs chinois ont découvert que cette plante, qui pousse à l’état sauvage, semble avoir trouvé un terrain propice dans les zones de la banlieue. M. Hassan Chen, dirigeant de l’entreprise dénommée «Industrie technologique», est à la tête des hommes d’affaires asiatiques qui ont visité hier les sites d’où poussent ces plantes. Ils se sont notamment rendus aux abords du Lac Wouy, à Malika, ainsi qu’à Cambérène. Cette visite était effectuée en compagnie entre autres, du président de l’Association des jeunes de la banlieue (Ajeb).
En marge de cette visite des sites, l’homme d’affaire chinois a déclaré qu’ils comptaient mettre en place un partenariat pour exploiter cette plante. Ainsi, des cultivateurs vont être contactés pour qu’ils cultivent ce ricinus communis de manière régulière. Une structure de transformation sera créée dans la banlieue, et qui permettra, à partir de la plante, de produire du biocarburant, et des produits énergétiques hybrides. Cette structure, selon les initiateurs, pourrait employer des centaines des jeunes, et donc, participer à sa manière, à l’entreprise de création d’emplois.
Le maire de Malika, M. Mor Talla Gadiaga, se réjouissant de ce projet, se félicite du fait que «c’est une plante qui ne meurt pas très vite. Cela veut dire qu’elle peut être exploitée durant douze mois dans l’année. Nous la connaissions comme une plante médicinale, utilisée pour guérir des maladies traditionnelles. Mais désormais, elle va avoir une autre finalité, beaucoup plus économique que thérapeutique».
De son coté, le directeur de l’Ajeb Pape Gorgui Ndong souligne que pendant longtemps, cette plante sauvage était méconnue des Sénégalais. Cependant, sa valorisation, telle qu’imaginée par les entrepreneurs chinois, «permettra à beaucoup de jeunes d’y aller travailler. Et nous avons un projet avec cette compagnie qui va s’installer, pour que, lorsque nous atteindrons la production de 34 mille tonnes, que nous puissions amener la société à venir s’installer définitivement, avec tout le mécanisme de la technologie nécessaire, pour nous permettre d’exploiter massivement cette plante. La finalité étant, bien entendu, le recrutement massif de jeunes de la zone.»
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