Des restes de cadavres d’animaux immolés aux déchets ménagers en passant par les épluchures d’oignons, de pomme de terre et autres matières plastiques, bouteilles de boissons vides, Touba affiche un tout autre visage depuis 48 heures . Des tonnes d’ordures inondent la ville sainte. Un décor peu radieux le temps que les dahiras se remettent au travail pour redonner à la capitale du mouridisme sa beauté de l’avant-veille du magal.
Méconnaissable ! L’exclamation n’est pas de trop. Touba présente, en effet, un visage particulier et inhabituel surtout dans ses grandes artères. A tous coins de rue, les ordures inondent les artères et l’on peut apercevoir de bien loin les amas d’immondices rivalisant de hauteur. La nausée guette forcément ceux qui passent devant la gare routière dite de Dakar. Ici, les ordures ménagères sont entourées par les mouches et les vers. Une odeur fortement puante se dégage. De l’eau ruisselle du canal qui jonche la route et traverse la chaussée. Les automobilistes ne se font pas prier pour fermer leurs vitres. Les mouches profitent, en effet, de la plus petite ouverture pour se frayer un chemin qui mène vers l’intérieur des véhicules.
Pourtant à quelques lieux de là sont exposés des plats de beignets à ciel ouvert et les vendeuses ne se plaignent guère quant à l’écoulement de leurs marchandises. Sur la route de Ndamatou, le décor est identique. Le sable surplombe la chaussée et les ordures avec. Aux abords de l’hôpital, c’est la poussière qui répugne le plus car infestée de microbes et de grains de sable. Et malheureusement, c’est à cette image que peuvent être peints l’ensemble des autres quartiers de Touba. Face à cette situation, les populations réagiront dans les prochaines heures si la tradition est respectée.
Notons, par ailleurs, que la ville sainte se vide de ses occupants de circonstances. En effet, des centaines de véhicules quittent Touba créant des embouteillages énormes.
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