Le secrétaire général du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES), Amadou Diaouné, a affirmé, lundi, ''qu'il n’y a pas eu de négociations'' entre le gouvernement et les syndicats restés dans la salle de négociations, expliquant cette attitude par ''l’éthique et le respect'' des partenaires.

''Nous sommes restés mais nous n’avons pas négocié. Par éthique, nous ne pouvons pas négocier sur des plateformes revendicatives qui sont en discussions depuis 2003 et signées par l’ensemble des syndicats’’, a-t-il dit.

Après le boycott de leurs camarades du grand cadre syndical regroupant le CUSE, le CUSEMS, le SELS-Authentique et le SAEMS, le SUDES, l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (UDEN), le Syndicat national des enseignants de l’élémentaire (SNEEL) et un autre syndicat sont restés par ‘’éthique et par respect aux partenaires’’, a indiqué M. Diaouné.

''Nous refusons d’être l’objet d’instrumentalisation, alors que les discussions venaient à peine d’être engagées. Etant donné que nous ne sommes pas des syndicats suivistes, nous ne savons pas ce qu’ils avaient concocté pour brusquement quitter la salle’’, a encore dit M. Diaouné.

''Cette rencontre devait être la fin des négociations pour ramener la paix sociale dans l’espace scolaire. Mais malheureusement, toutes les parties n’étaient pas dans les mêmes dispositions’’, a-t-il fait observer. 

Il a indiqué que Youssoupha Wade du Comité national du dialogue social (CNDS) s’est engagé à voir toutes les parties pour renouer les fils du dialogue. 

Le grand cadre syndical regroupant le CUSE, le CUSEMS, le SELS-Authentique et le SAEMS a boudé la rencontre dénonçant l’’’immobilisme’’ du gouvernement sur plusieurs questions, a dit son porte-parole, Ndongo Sarr, également secrétaire général du SAEMS.

‘’Le gouvernement recule par rapport aux questions sur lesquelles nous l’attendions. Il propose beaucoup moins que l’ancien gouvernement’’, a-t-il souligné.