A l’origine de ce drame qui a semé la tristesse et la désolation à Tambacounda, il y a eu la collision entre un camion chargé à bloc de charbon et un bus de la société Niokolo transport qui avait à son bord près de 70 passagers. Retraçant le film de ce tragique accident, des témoins ont révélé, que le choc s’est produit juste à 4 Kms après Kaffrine. Il était alors 4 heures du matin, lorsque le bus qui roulait dans le sens Kaolack-Tambacounda et le gros porteur sont entrés en collision. La violence du choc a été tel que 18 des passagers y ont perdu la vie sur le coup.
Un bilan qui a été alourdi, vers 15 heures, par le décès de 5 des blessés qui avaient fini par succomber à leurs blessures. Les secouristes qui sont arrivés sur les lieux ont pu évacuer 31 blessés dans des structures sanitaires situées dans la zone, dont 19 admis à Kaffrine, 09 à Kaolack et 04 à Touba. Quant aux corps sans vie, ils ont été évacués à la morgue de l’hôpital El hadj Ibrahima Niasse de Kaolack. Sur place, ceux qui ont assisté à l’arrivée des premières dépouilles ont décrit des faits qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. Les cinq corps sans vie qui ont été évacués les premiers sont venus à bord de l’ambulance de Koungheul, suivi de celui de Malam Hoddar avec 14 dépouilles et un autre de Kaffrine avec 3 autres victimes, tous enveloppés dans des sachets en plastique de couleur bleu. «Les images étaient difficiles à voir et à décrire.
Des corps démembrés, des organes complètement détachés et surtout beaucoup de sang. A telle enseigne qu’un des sapeurs pompiers qui était aux commandes n’a pas pu retenir ses larmes, face aux cadavres. Il était presque midi», soutient le témoin. L’ampleur des dégâts a même poussé les autorités médicales et autres agents chargé de veiller sur la sécurité des lieux de faire déguerpir tous ceux n’appartenaient pas au corps médical ou qui n’étaient pas un élément du Groupement national des sapeurs pompiers. Aux environs de la morgue de cet hôpital, que d’émotion.
L’atmosphère était insoutenable. Il faut noter que les deux chauffeurs des deux véhicules sont en vie. D’ailleurs, l’annonce de ce drame survenu dans la nuit lundi 6 au mardi 7 août a coïncidé avec la visite de Mansour Sy, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions dans le Bassin arachidier. Ce dernier qui était venu inaugurer le Centre médicosocial des fonctionnaires à Kaolack a été, en effet, l’une des premières autorités étatiques à s’être rendu au chevet des blessés et des victimes. Il a été rejoint dans l’après midi par Mbaye Ndiaye ministre de l’Intérieur et de Mor Ngom, ministre des Infrastructures et des transports, ainsi que d’autres autorités locales ou militaires.
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