«Ce que j'attendais c'est qu'elle nous dise par quel procédé elle va accélérer la cadence, donc réduire les délais. Je ne l'ai pas entendu reprendre le terme accélérer la cadence alors que cet argument avait été utilisé pour justifier le limogeage de son prédécesseur. Je l'ai plutôt entendu parler de patience. C'est vrai que tout ne peut pas se régler en un seul jour, mais quand on participe au début d'exécution d'un programme et qu'on déclare que la cadence est trop lente et qu'il faut l'accélérer, je pensais qu'on avait les moyens de l'accélérer, qu'on a déjà trouvé le chemin. Je me rends compte qu'elle ne connait pas le chemin et qu'elle ne le cherche pas, mais elle nous inscrit dans une logique de patience.
La patience ne peut cependant pas être éternelle, elle a ses limites», explique Thierno Bocoum dans un entretien avec l’Obs.Selon le chargé de la communication de Rewmi, l'imprécision est dans le projet de couverture maladie universelle avec un taux de 95% prévu en 2017 sans avoir des données démographiques fiables et sans tenir compte des évolutions démographiques. Ensuite cette couverture n'est universelle ni par l'objet ni par le sujet. Il y a un package de maladies concernées et elle ne vise qu'une partie de la population.
«C'est également l'imprécision et même l'arnaque en ce qui concerne le projet de bourse sociale qui attribue à chaque famille 273 francs par jour et l'oblige à prélever 5000F de ce montant par an pour pouvoir bénéficier de la couverture maladie universelle. C'est à dire qu'on ne donne même pas à la famille le prix d'un kilo de riz par jour et on l'oblige à cotiser pour se soigner.
Ensuite on demande à cette même famille de payer 25.000 francs pour avoir le droit de faire accéder un de ses membres à l'université. Cette politique n'a aucune cohérence. Ce n'est rien d'autre qu'une forme d'achat de conscience déguisé en direction des élections à venir», pense-t-il.
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