Agée seulement de 19 ans, cette jeune fille décline aussi une carrière de voleuse aguerrie de téléphones portables. Un point noir dans sa petite vie qu’elle ne parvient pas à effacer. Car, même si elle n’en donne pas l’impression, Fatou Mbodji, qui assure pourtant à la barre ce lundi 25 juin qu’elle est à l’abri du besoin, semble prendre plaisir à subtiliser les biens d’autrui. Et depuis qu’elle a jeté son dévolu sur les téléphones portables, elle est devenue la bête noire des chauffeurs de taxi. Jusqu'à la semaine dernière, quand elle a été prise la main dans le sac par l’une de ses victimes. L’air calme,correctement habillée et ne renvoyant point à une voleuse, Fatou Mbodj a embarqué dans un taxi pour se rendre aux Hlm Grand Yoff. Et elle a profité d’un moment d’inattention du taximan pour lui subtiliser son téléphone. Mais, prévenant, le plaignant, qui ne s’est pas présenté à la barre, s’est rendu compte à temps de ce qu’il venait de subir et a mis la main sur sa voleuse. Celle-ci, conduite au poste de police, un autre taximan, qui a vent de l’affaire, s’est lui aussi présenté sur les lieux pour révéler que Fatou Mboji a volé son téléphone portable. Interrogée à la barre, la prévenue, qui vit avec sa grande sœur, a reconnu les faits. « Le dernier téléphone que j’ai volé, je l’ai vendu. Et avec l’argent, j’ai acheté un lait pour le corps et des serviettes hygiéniques », a-t-elle soutenu. Des aveux qui ont poussé le procureur à sermonner la prévenue dont les parents ne vivent pas au Sénégal. La mettant en garde, il lui a demandé de se remettre en question. Et de l’interroger : « si vous volez un téléphone portable pour acheter des effets de toilette, que serez-vous capable de faire demain si vous avez de plus grands besoins ? Qui vole un œuf, volera un bœuf ! Arrêtez ! ». Le journal Libération informe que Fatou Mbodj a été condamnée à 1 mois de prison avec sursis.