Le président de la République Me Abdoulaye Wade, le Ministre d’Etat, Karim Wade, le Ministre de l’Energie Ibrahima Sarr sont dans une logique d’opérer une vaste réforme à la Sénélec. Dés les premiers diagnostics, les autorités ont constaté que cette boîte n’était qu’une foire où rien n’est interdit. Le président Wade déçu par les gestions antérieures, a pris l’engagement de confier cette société à un management.

La Sénélec d’Abdoulaye Bathily à Samuel Sarr en passant par Macky Sall, Madické Niang et les différents directeurs généraux qui se sont succédé, a été une sorte «d’Alimentation générale». Aucune transparence dans la passation des marches, dans les commandes du carburant, dans la gestion des revendications des syndicalistes, dans la prise en charge du personnel. Et sur ce plan, l’actuel Président du Conseil d’Administration de l’Aser Mademba Sock devra  être entendu dans ces audits. Sa responsabilité est entièrement engagée dans le fonctionnement de la SENELEC. Parce que les syndicalistes avaient pris en otage tous les directeurs généraux qui ont été nommés depuis 2000. Surtout Samuel Sarr qui acceptait tout d’eux.

Karim Wade avait déclaré qu’il n’a pris ce département de l’Energie pour faire la chasse aux sorcières. C’est ce qui explique le maintien du Directeur Général de la Sénélec  Seydina Kane en poste. Mais en réalité, avec la décision prise de nommer Cheikh Tidiane Mbaye au poste de PCA, les pouvoirs du Directeur général seront réduits. Et c’est le PCA qui va jouer pleinement son rôle de Président de cette boîte. Le président du Conseil d’Administration sera le véritable patron de la SENELEC.

Cheikh Tidiane Mbaye va lancer des réformes structurelles profondes à la SENELEC. Mais avant cela, il devrait  entrer en contact avec les syndicalistes qui sont des facteurs bloquants dans cette société.

Selon nos sources, des «départs volontaires» seront proposés aux agents. Ce sera une manière d’alléger la SENELEC qui compte prés de 2.463 agents. Le PCA prendra également des mesures pour rajeunir le personnel de la SENELEC. Il faudra donc recruter de jeunes Cadres compétents capables de relancer cette société. Par ailleurs comme dans toutes sociétés nationales, le laxisme est devenu une règle de gouvernement. «La nouvelle administration mettra un terme à cela » nous confie une source.