Décidément le débat sur la candidature de Président de la République, Abdoulaye Wade dépasse largement les frontières sénégalaises.
Dans le dernier numéro de l’hebdomadaire, Jeune Afrique Numéro 2639 du 7 au 13 août 2011, François Hollande en parle. L’un des favoris des primaires socialistes dans une interview commente le ticket qui avait mis le feu aux poudres le 23 juin dernier. Le député de la Corrèze, se dit choqué par la récente tentative du Président Wade de modifier la constitution.
« Evidemment, dit-il. Faire en sorte qu’un président puisse être élu avec 25% des suffrages, n’est pas un procédé acceptable. Il faut rappeler à Abdoulaye Wade que, lorsqu’il s’opposait à Senghor ou à Abdou Diouf, il défendait des principes dont il s’éloigne aujourd’hui. »
Sur la question que Karim Wade succède à son père, François Hollande souligne que : « c’est une tentation qui saisit un certain nombre de chefs d’Etat dans le monde et dont ils feraient bien de se départir. Ce n’est pas parce que la Syrie, la Corée du Nord et le Gabon l’ont fait que d’autres doivent s’en inspirer. On voit ce qui est arrivé en Egypte, où le président Moubarak pensait ce genre de transmission possible. »
Sur l’âge du Président Wade (85ans) pour se représenter, l’ancien patron des socialistes français déclare : « C’est au peuple sénégalais de le dire. Ce n’est pas à un français de fixer des limites d’âge pour les chefs d’Etat étrangers. »
La candidature à polémique du chef du Pds pour un troisième mandat n’a pas fini d’alimenter les débats même dans l’hexagone.
Auteur: Senewebnews
Publié le: Mercredi 10 Août 2011
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