Lors du grand rassemblement mensuel du M 23 à Thiès, Jean Paul Diaz, a dit avoir bien lu le texte que Malick Noël Seck a adressé aux cinq Sages du Conseil constitutionnel, et qu'"il n’y a rien qui peut justifier sa mise en accusation et son arrestation". C'est ainsi qu'il a eu à demander aux leaders de l’opposition de "reprendre ce texte et de le cosigner pour aller le déposer au niveau du Conseil constitutionnel". Parce que, pense-t-il, "si, vraiment, les accusations sont fondées, nous serons, nous aussi, arrêtés". Et d'ajouter : "ce sera le meilleur moyen de faire sortir Malick Noël ou bien, d’appeler le peuple à réagir et à le faire sortir". Aussi, espère M. Diaz, "c’est le meilleur moyen de faire partir Wade". D'autant que, dit-il, "l'opposition n’aura pas besoin d’aller aux élections parce que si on met tous ses leaders en prison, le peuple va réagir de sorte que Wade sera tenu de quitter le pouvoir".Comme Jean Paul Dias, Idrissa Seck pour la signature de la lettre de Malick Noël SeckIdrissa Seck d'emboîter le pas à M. Diaz en reprenant, textuellement, "ses propos" pour dire qu’il adhère à la proposition du leader du Bcg. Faudrait-il, maintenant, que "les gens en discutent", souligne le maire de Thiès qui se veut catégorique : "je suis disposé à signer ce papier".Selon Idrissa Seck, l’arrestation de Malick Noël Seck fait partie du "plan de résistance" de Maître Wade. Et d'ajouter : "D’autres arrestations suivront. Mais, il n’ira, jamais, jusqu’à affronter ce qui vient d’arriver au colonel Mouammar Al Kadhafi". Pour ces raisons, Idy d'insister sur la nécessité, pour l'opposition, de "dépasser les malentendus, certaines querelles et de la conjugaison de tous les efforts pour faire face, de façon déterminée, à Abdoulaye Wade". Il dit n’avoir aucun doute que "ce ne sera que dans ces conditions là que Wade partira". Sans prétention aucune, le maire de Thiès a dit croire être "l’un des hommes politiques qui connaît le mieux Abdoulaye Wade. Il a un grand courage physique et c’est un combattant. Il ne partira que face à la détermination de trois Sénégalais sur quatre qui le rejettent. D’ailleurs, il faut, dès à présent, l’aménager une porte de sortie. Il ne dit jamais rien au hasard en politique. Le fait d’avoir déclaré que le jour où il verra le peuple sénégalais debout lui réclamer son départ, il partira, est un jalon qu’il pose sur le futur. Il anticipe parce qu’il sait que trois de ses compatriotes sur quatre l’ont rejeté. Il n’obéira à la volonté de ces trois Sénégalais sur quatre que s’il perçoit chez nous la même détermination à nous battre".