Le président de la Maison africaine de la Poésie internationale (Mapi), Amadou Lamine Sall, s’est prononcé sur la baisse du niveau des élèves en français. Pour lui, le mal est profond, terrifiant. « L’école sénégalaise s’est effrayamment dégradée en dehors même de la langue française. Cela est à la fois dû à l’Etat laxiste et à des enseignants aliénés à des syndicats à la carte », soutient-il dans une interview accordée au journal Le Populaire. A son avis, de même que l’idée fait son chemin de revenir dans la constitution sénégalaise à un nombre raisonnable de partis politiques, de même il faudra réfléchir à limiter le nombre de syndicats dans l’enseignement. « La baisse du niveau du français n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Et la forêt est devenue presque une jungle impénétrable. Même Dieu a du mal à y reconnaître ses propres créatures! », a fait savoir le poète. Il nous faut, dit-il, « revenir à l’autorité de l’Etat, au culte de l’excellence, à l’éthique, à la rigueur, mais aussi à l’équité, la justice sociale, la récompense du mérite et la reconnaissance du sacrifice consenti ». L’écrivain est convaincu que le niveau des élèves a baissé depuis que le niveau de ceux qui sont censés leur apporter la connaissance a chuté. Et ceci, depuis belle lurette. « S’il arrive que le maître soit corrigé par l’élève, où est l’honneur ? Si l’enseignant s’exprime en classe plus en wolof qu’en français, où est la déontologie ? Si l’enseignant lui-même ne cherche à se valoriser que par le gain, où est le culte de la profession ? », s’est-il demandé.
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