Lors du procès du jeune Khalifa Niass, il s’est passé une chose inédite. Le procureur de la République, Cheikh Dieng a quitté la salle en pleine audience. Au moment où l’avocat de la défense, Me Ali Sarr faisait sa plaidoirieCe dernier a souligné un « acharnement » de la part du ministère public à l’endroit de son client.

Suffisant, pour susciter le courroux du procureur qui n’a pas hésiter à quitter la salle. Il n’a pas apprécié les propos de l’avocat défenseur. M. Dieng qui s’est retiré malgré l’assurance faite par président du tribunal. Celui-ci l’a supplié à rester puisqu’il allait jouer son rôle de la police d’audience, comme à l’accoutumée.

Il faut dire que les paroles du conseil de Khalifa Niass n’ont été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Avant cet incident, le président du tribunal a eu à interrompre le procureur lorsqu’il posait des questions au prévenu lors de l’interrogatoire. Une attitude que ce dernier n’avait pas apprécié, disant qu’il a le droit de poser ses questions.

Après plus d’une heure de rupture du procès à la suite de l’incident, la composition du tribunal est revenue dans la salle. Le représentant du parquet, revenant à de meilleurs sentiments, a regagné sa place. Le tribunal a présenté ses excuses pour l’interruption du procès avant d’inviter les acteurs à clore l’incident. Mais, l’avocat, auteur de ces propos jugés « déplacés »

Me Ali Sarr a refusé de s’excuser. Selon lui, depuis 1978, il plaide. Donc, Me Sarr se dit « bien placé » pour ne pas commettre des « écarts de langage ». À l’en croire, ces propos ne sont rien d’autres que « du français ». Donc, il n’a pas à s’excuser.