C'est à croire, et à juste titre d'ailleurs, que les voleurs et autres malfaiteurs ont plus d'un tour dans leur sac. La preuve par ce cas de vol assez typique dont a été victime la dame Fatou Bintou Mbaye. La cinquantaine, la dame souligne être tombée fortuitement sur le prévenu au début de ce mois. Selon elle, le jour des faits, elle s'était rendue à la banque vers les coups de 17h, pour retirer son salaire et également la pension de son défunt mari. Cette course étant faite, elle avait repris son véhicule pour rentrer chez elle. Seulement, une fois arrivée vers le rond-point Petersen, elle soutient y avoir trouvé un embouteillage monstre, qui l'a l'obligé à rouler en première vitesse. C'est donc dans ces circonstances que quelques minutes plus tard, un jeune homme a frappé sur sa vitre entrouverte, faisant des signes, comme pour lui dire que son pneu était crevé. Ayant peur pour le portable qu'elle avait juste à côté d'elle, elle souligne l'avoir dissimulé. Voulant fermer hermétiquement les vitres, la victime explique qu'elle a ouvert celle de l'arrière sous le coup de la panique. C'est en ce moment précis, que son sac qui contenait la somme totale de 2,240 millions de francs Cfa, a été volé. Il a, en effet, fallu que les passants crient «au voleur», pour qu'elle se rende compte que son sac avait disparu. C'est ainsi qu'elle est immédiatement sortie de la voiture pour poursuivre le prévenu qui avait pris ses jambes à son cou, raconte-t-elle. Il faut dire que ce dernier n'a pas réussi à s'éloigner, puisqu'il a été appréhendé par des passants et un vigile. Mais ce qui est bizarre dans cette affaire, c'est que dans le sac trouvé sous les pieds de Cheikh Fall, le prévenu, l'argent ne s'y trouvait plus. Le témoin, Bara Top, qui passait par hasard sur les lieux le jour des faits et qui avait assisté à la scène, a d'ailleurs confirmé dans les moindres détails, les descriptions de la dame.A la barre, le prévenu a nié les faits, jurant n'avoir jamais pris de sac, car c'est lui qui poursuivait les voleurs. Il faut à ce propos signaler que dans le procès-verbal de la police, il a été révélé que le prévenu avait des complices qui n'ont pas été retrouvés. Des dénégations qui ne l’ont pas empêché d'être condamné à deux ans, dont un ferme et à payer à la victime la somme volée.