« Le pouvoir est ingrat » ont dû se dire les anciens dignitaires libéraux, leurs épouses et leurs enfants. Ces gens-là, de simples mortels qui se croyaient au-dessus de tout et de tout le monde, sont descendus de leur piédestal.
Chez un ministre d’Etat qui habite à Sacré Cœur 2, c’est une demi-douzaine d’éléments du Gmi qui assuraient la garde matin, midi, soir. Le dispositif était même renforcé lors des émeutes, tellement ce ministre d’Etat-là était puissant. Mais, selon l’As, depuis quelques jours, rien, nada. Plus aucune sécurité officielle. Tous les éléments du Gmi ont plié bagages. Pour ne pas subir les foudres des sénégalais, il s’est rabattu sur Sagam. De loin, on peut voir l’affiche « maison protégée par Sagam ».
Chez l’ancien ministre de l’intérieur, c’est le même scénario. Premier flic du pays jusque-là, Ousmane Ngom est redevenu un « citoyen lambda » comme les proches d’Abdoulaye Wade aimaient appeler « les autres ». Aucun flic à la porte ni aux abords, lui qui faisait partie des Sénégalais les mieux gardés. Lui qui ne connaissait pas les embouteillages ; lui qui par ses services, envoyait à la DIC les « sénégalais Lambda » pour un oui ou un non. Lui, qui par ses services interdisait les manifestations de l’opposition quand bon lui semblait. Désormais, s’il veut une protection pour lui et sa famille, il est obligé de se rabattre sur les sociétés de gardiennage. A moins de recruter des nervis.
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