Deux frères utérins sont poursuivis pour avoir donné des coups ayant entraîné 21 jours d’incapacité temporelle de travail au plaignant. Ce à la suite d’un ramassage de fruits de Kadd, sur le terrain appartenant à une association appelée ICOFA (Centre de Recherche sur la lèpre, à Keur Massar). La victime s’en est sortie avec 25 points de suture sur la tête. Elle a réclamé un million de francs de dommages et interêts. Les deux antagonistes seront fixés sur leur sort le trois avril prochain. Amadou Thierno Diallo et son grand frère Yoro Yacine Diallo, sont poursuivis pour coups et blessures volontaires sur la personne de Moussa Traoré. Ce dernier a expliqué au tribunal qu’il a porté plainte contre les prévenus, qui l’ont grièvement blessé sur la tête. Consulté par un médecin, ce dernier lui a établi un certificat d’incapacité temporaire de travail de 21 jours. Suite à quoi il porte plainte contre les prévenus, à la brigade de gendarmerie de Keur Massar, où ils ont été arrêtés et déférés au parquet.

A la barre, le plaignant a expliqué sa mésaventure : « c’était au terrain de l’association appelée ICOFA. Je ramassais des fruits de l’arbre qu’on appelle Kadd, fruits destinés plus précisément aux animaux. Un jeune homme qui se trouvait sous l’arbre, également en train de chercher des fruits, a saisi le tas de fruits que j’avais mis de côté. Lorsque j’ai voulu récuprer mon bien, il y a eu une rixe », soutient le plaignant. « Amadou Thierno Diallo est alors venu envenimer la situation, en prenant parti pour le jeune homme. Il saisit un bâton et me porte violemment plusieurs coups sur la tête. Le corps maculé de sang, j’ai voulu riposter, mais il a fui, allant se réfugier dans leur maison. Son grand-frère, Yoro Racine Diallo le protégea en fermant la porte de leur maison. Mais j’ai réussi à l’ouvrir. Ce dernier a pris le même bâton et m’a encore frappé de plusieurs coups », a déclaré le sieur Traoré. Les blessures étaient encore visibles sur la tête. Interrogés, les prévenus ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Me Ndiaga Dabo, leur avocat, après avoir mis en doute l’authenticité de l’association qui regroupe des femmes, a demandé la relaxe de ses clients. Me Babacar Mbaye, qui défendait les intérêts de Moussa, expliquera aux magistrats que son client a été victime de violents coups de bâton, son corps était couvert de sang. « Je demande au tribunal de les condamner à telle peine que va requérir le procureur, de nous allouer la somme d’un million de dommages et interêts, d’ordonner l’exécution du paiement et de fixer la contrainte par corps.

Rendez-vous le 3 avril pour le délibéré.