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Remous à l’ Unsas : Le Sock des ambitions

Auteur: Birame Faye

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Les fonds collectés par les centrales syndicales ne servent plus à mener des luttes au profit des travailleurs mais plutôt à les diviser. D’après le Sntpt,  le secrétaire général de l’Unsas, Mademba Sock, a encouragé financièrement la division du syndicat des postiers après bien d’autres organisations de base membres de la centrale qu’il dirige. L’Unsas reste toujours en état de Sock.

A l’Unsas, l’unité se conjugue désormais au passé décomposé. Tous les ingrédients d’une séparation se réuni­ssent au sein de cette centrale syndicale. Après les créations et tentatives de créations de tendances à l’Uden, au Sutelec, le Syndicat national des postes et télécommunications (Sntpt) connaîtra la scission. Démission­naires du Sntpt, les «23 postiers » vont organiser aujour­d’hui une Assemblée générale constitutive. A l’issue du conclave, un Syndicat regroupant des agents de la Poste devrait naître  parallèlement à l’ancien cadre de revendications de la poste : Il s’appellera Syndicat national des travailleurs des postes (Sntp). Evidem­ment, le Sntpt voit Madem­ba Sock derrière cette opération de déstabilisation de leur structure. «Mademba Sock serait le bailleur de fonds», disent-ils avec une preuve écrite à l’appui.  En effet, un chèque de l’Union nationale  des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) d’un montant de  250 000 F Cfa délivré à la date du 22 août 2013 a fait l’objet d’une  copie en guise de décharge par les services d’un hôtel célèbre. 

Ledit document confirme le «règlement de location de salle».  Selon le Secrétaire général du Sntpt, Mama­dou Diallo, c’est la preuve manifeste que «Mademba Sock finance la division de l’Unsas», la centrale qu’il dirige. «Comment la centrale à laquelle nous nous sommes affiliés peut-elle financer une structure qui n’est pas encore née par conséquent qui n’est pas encore membre», s’est-il ému hier, lors d’une conférence de presse.

Celle-ci a vu la présence des responsables des autres syndicats de base affiliés à ladite centrale. Il s’agit de Seydi Ababacar Ndiaye  du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), de Awa Wade (Uden), El hadji Ibra Manga­ne (représentant du Sutelec). Tous ont été unanimes sur la stratégie du «diviser pour régner» de Mademba Sock.  «Il a cherché à créer des tendances partout. Il a échoué à diviser l’Uden et le Saes. Il a créé  une tendance au Sutelec alors qu’il est parti à la retraite. Maintenant, il vise le Sntpt», regrette Ndèye Founé Niang responsable du Comité télécommunication.

Aujourd’hui, les anti-Sock dé­ploient leur stratégie pour étouffer l’Unsas en bloquant le nerf de la guerre. C’est la raison pour laquelle, la section télécoms,  assume-t-elle, a cessé de verser les cotisations syndicales à la centrale depuis plusieurs années. Cette approche a séduit certains de ses camarades. En effet, l’Uden (Union démocratique des enseignants) a fini d’adopter une telle mesure pour tenter de déstabiliser Mademba Sock. «Nous avons arrêté de verser les cotisations du syndicat à l’Unsas parce que Mademba Sock les utilise à sa guise. Pis, depuis le 11 juillet 2011, le secrétariat général ne s’est pas réuni encore moins le bureau exécutif. Son plan est de saper toutes les organisations de base de l’Unsas», explique-t-elle. Elle rappelle que le dernier congrès de l’Unsas remonte à 2001. Une éternité dans ces organismes de promotion des libertés. 

Auteur: Birame Faye
Publié le: Samedi 31 Août 2013

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