A plus de six mois de son combat tant attendu face à Balla Gaye II, le leader de Ndakarou, Yakhya Diop Yekini, ne semble pas trop se presser dans sa préparation. Alors que les uns et les autres l’annoncent un peu partout, le Roi des arènes est bel et bien à Dakar ou il joue au maintien, sans trop forcer. On le croirait encore en vacances, avec au menu de la nage, du canoë ca yak et beaucoup de relaxation sur la place.

 Yekini n’a pas encore la pression. C’est le moins que l’on puisse dire. Malgré l’âpreté et la dangerosité de son combat du 22 avril prochain face au fils de Double Less, Omar Sakho alias Balla Gaye II, le lutteur de Bassoul n’a pas encore débuté de plain-pied sa préparation. « Même son agenda pour ce combat n’est pas encore connu », soutiendra un de ses proches trouvé à l’Ecole Mamour Diakhaté ex Médina 5 ou s’entraine l’écurie Ndakarou.

 Un tel agenda qui devrait être établi après la réunion de la direction technique de Ndakarou dirigée Mbaye Cissé et l’entraineur Amadou Katy Diop. En attendant, Yekini, chaque matin, effectue son parcours matinal ; puis s’ensuit une forte séance de relaxation et le soir il passe beaucoup de temps dans l’eau, entre natation et canoë Cayak. Pourquoi un tel procédé ? Selon un membre influent de son entourage, « Yekini est un professionnel dans son domaine. Aucun combat ne le dépasse. Il les prend tous de la même manière. Avec tout le respect qui sied et la considération qui s’impose à tout adversaire. 

Donc en passant beaucoup de temps dans l’eau avec la nage et surtout en optant depuis quelques jours à beaucoup pagayer à travers le Canoë Ca yak, il donne l’impression de jouer alors qu’il est déjà bien concentré dans son sujet ». Sauf que, malgré les sorties de part et d’autre sur ce combat de la part de Balla Gaye II ou de son staff technique ou mystique, lui préfère, pour le moment se taire. Une attitude qu’il a aussi « imposée » à son staff. Même quand il a eu vent de l’information selon laquelle il aurait enterré vivant un bouc noir à Cambéréne, prés de chez Balla Gaye II, pour atteindre mystiquement ce dernier, il a « passé tout son temps à rire et à railler ses accusateurs. Mettant tout cela dans le compte de la bataille psychologique ».

 Ce que Yekini jugerait « normal pour un combat du genre, mais sans trop y donner de l’importance ». Et à en croire notre interlocuteur, membre de Ndakarou, « aucun combat n’est petit pour yekini depuis qu’il a commencé depuis 1997 et ce n’est pas le 22 avril prochain qu’il va commencer à baisser du tonus ». Sur un voyage de Yekini en Europe et non aux Etats Unis comme il avait habitué l’arène, pour préparer ce combat, notre interlocuteur dira que « tout cela sera confirmé ou infirmé après la rencontre qui mettra aux prises Yakhya à son staff technique ».