Lors de sa démission, pour le moins fracassante, qui avait entraîné les cris d'orfraie des communicants du palais de la République, Moubarack Lo, le désormais ex directeur de cabinet adjoint du président Macky Sall, avait semble lever un lièvre qui se révèle aujourd'hui une véritable nébuleuse, si on en croit nos confrères de Libération. En effet, les investigations de ces derniers leur ont permis d'établir que la fameuse association dénommée Disso aurait activement participé à la chute de Me Abdoulaye Wade. Nos confrères informent en effet que Disso, dont seraient membres Naye Bathily, la fille du professeur Abdoulaye Batthily, Me Simon Ndiaye, aujourd'hui coopté parmi les avocats de l'Etat dans la traque des biens mal acquis, Mor Nguer, " le Sénégalais de Total ", entre autres, a effectivement financé les activités de la diaspora pour déboulonner le vieux président. Disso a ainsi reçu, avant la présidentielle de février 2012, les candidats à la succession de Me Abdoulaye Wade. Aujourd'hui que l'objectif est atteint - le départ de Wade -, nos confrères se demandent, non sans raison, si le traitement fait pour le compte de Disso et qui a valu la démission de Moubarack Lo n'est pas un retour d'ascenseur, ou plutôt un retour d'investissement. En effet, des révélations du sieur Moubarack Lo, fortement contredites par les hâbleurs du Palais, il ressort que le président de la République aurait confié à Disso le projet " Sénégal émergent ", initialement confié à l'ancien directeur de cabinet adjoint de chef de l'Etat. Aussi, Disso s'est-elle permise de confier à un cabinet, Mc Kinsey, l'élaboration d'une étude économique pour le compte de l'Etat sénégalais. Le marché, d'un montant de deux virgule cinq milliards (2 500 000 000) de francs Cfa, dont le cinquième a été affecté au budget de fonctionnement dudit cabinet - dont les experts exigeaient, soit dit en passant, selon nos confrères, de voyager en classe business - a été qualifié de " gaspillage " par Moubarack Lo. En effet, à la suite de nos confrères, on peut se demander ce que ces fameux experts peuvent révéler qui ne soit déjà contenu dans le document de Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) pour la période 2013-2017 ficelé depuis belle lurette par les agents du ministère de l'Economie et des Finances ? Suffisant pour que nos confrères avancent, à la suite de Moubarack Lo, que dans cette affaire, Disso s'est substituée au ministère des Finances. Et comme il se dit que le premier ministre de l'Economie et des Finances sous le magistère de Macky Sall, Amadou Kane, pour ne pas le nommer, ferait partie de Disso, on comprend l'étonnement de nos confrères de Libération...