L’académie de Sédhiou est première au certificat de fin d’études (Cfee) et brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Mais elle est malheureusement dernière au niveau du baccalauréat. Qu’est-ce qui justifie cet écart ? Que faire pour corriger cette disparité ? Seneweb a rencontré l’inspecteur pour plus de détails.

Monsieur l’inspecteur, Papa Baba Diassé, l’académie s’est classée première au Cfee et au Bfem. Comment en est-on arrivé là ?

Je salue la dynamique concertée et la synergie des acteurs du système qui nous ont valu ces résultats. C’est pourquoi, je voudrais d’abord les remercier pour leur contribution incontestable quant à ces excellents résultats qui honorent toute l’académie. Nous saluons l’engagement des parents d’élèves, la maturité des élèves, conscients et soucieux de leur avenir. Nous saluons l’abnégation du personnel enseignant, des corps d’encadrement pédagogique, des chefs d’établissement mais surtout des partenaires techniques et financiers.

Comment l’académie compte maintenir ce cap de l’excellence ?

Nous avons mis sur pied un dispositif de pédagogie et de management pour nous maintenir au sommet de l’excellence. Il nous faut encadrer les performances que nous avons réalisées. Ce dispositif a surtout pour objectif de consolider et d’améliorer les résultats que nous avons obtenus grâce au concours de tous. Ce dispositif est surtout un dispositif d’émulation car, nous avons adressé une lettre de félicitations à tous les acteurs du système éducatif de la région. Auparavant, nous avons installé une compétition saine à travers les concours de génie en santé et miss mathématiques. Nous avons également procédé au classement des établissements et nos meilleurs élèves bénéficient de bourses nationales pour poursuivre leurs études à Mariama Bâ et Yahuz Sélim.

Justement, l’académie s’est classée dernière au baccalauréat. Qu’est ce qui justifie cette contre performance au second cycle?

Vous avez, sur le classement national, les statisticiens ont tenu compte des résultats globaux. Or, la région compte beaucoup de candidats libres dont nous ne sommes pas comptables de leur échec. Mais dans tous les cas, nous travaillons à inverser la tendance. Cette année, nous allons d’abord désagréger le moyen du secondaire. Nous les avons toujours managés ensemble. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons convoqué les douze (12) proviseurs de lycée pour diagnostiquer les problèmes propres au secondaire. L’idée est de créer des stratégies pédagogiques, de gestion et de management de proximité. Nous avons surtout partagé les orientations locales et nationales pour mieux cerner les objectifs du ministère. Nous entendons ainsi améliorer les résultats du bac les prochaines années et nous maintenir au sommet de la pyramide de l’excellence.