Les commerçants affûtent leurs armes. Loin d’avoir dit leur dernier mot après la fermeture du marché Sandaga ce samedi par le préfet de Dakar qui évoque la vétusté dudit lieu, les commerçants préparent la ripostent. En réunion depuis la dite décision, les délégués n’excluent pas de se scinder en deux groupes pour vilipender les autorités auprès des chefs religieux au moment où d’autres qui sont d’avis qu’ils n’auront pas gain de cause de cette façon, invitent à user de la force pour faire face. « Prenons notre courage à deux mains et unissons nos forces pour faire face. Si nous nous montrons doux, notre combat n’aboutira jamais. A l’heure de mourir, nul n’a le droit de survivre », préviennent-ils.
Les chaudes émeutes des commerçants qui étaient parvenus à faire reculer le régime sortant Wade en novembre 2007 pendent aux nouvelles autorités en place depuis le 25 mars 2012. Les commerçants qui ne décolèrent pas suite à la fermeture du marché Sandaga intervenue ce samedi pour raison de réfection par le préfet de Dakar, affûtent leurs armes pour apporter la riposte.
« Ne restons pas ici à bavarder. L’heure n’est plus à la parole. Nous devons nous préparer à poser des actes pour montrer au préfet qu’on ne se laissera pas faire. Divisons-nous en deux groupes. L’un ira voir le khalife général des mourides, l’autre celui de la confrérie tidiane. Présentement, seules les autorités religieuses peuvent convaincre le préfet à revenir sur sa décision », déclare l’un des délégués lors d’une réunion tenue hier à la rue Tolbiac (Dakar).
« C’est peine perdue. Les autorités ont déjà fait le tour des maisons des chefs religieux. On n’aura pas gain de cause. Prenons notre courage à deux mains et unissons nos forces pour faire face aux autorités. Si nous nous montrons doux, notre combat n’aboutira à rien » est d’avis un autre rejoint par un autre commerçant qui va plus loin.
« A l’heure de mourir, nul n’a le droit de survivre, il faut tenir tête à ces autorités afin qu’elles sachent la façon dont elles ont fermé le marché ne nous agrée pas du tout. Ce n’est pas élégant de leur part. Nous ne refusons pas la réhabilitation du marché d’autant qu’il y va encore de notre intérêt mais on doit au moins nous donner le temps d’écouler nos marchandises » sur les colonnes du journal « libération » où le délégué dus secteur alimentation, Saliou Ndiaye martèle à son tour, « la marchandise qui se trouve présentement dans mon magasin est supérieur à 3 tonnes. Je ne peux pas la récupérer parce que je ne dispose pas de lieu pour la garder. Nous demandons au préfet de rouvrir le marché pour nous permettre de vendre nos produits avant d’être délogés ».
Abondant dans le même sens, Djibril Diakhaté, lui aussi responsable qui laisse entendre que l’autorité devait au moins leur notifier la décision, assène. « On nous a réduit au chômage, on nous a diabolisé. Des milliers et des milliers de pères de famille ont été envoyés au chômage ».
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