Le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, chargé des Relations avec les institution, porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a apporté dimanche des éclairages sur l’affaire opposant l’homme d’affaire nigérian Aliko Dangote à la famille de feu le Khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, rappelant que c’est l’Etat qui avait demandé au citoyen nigérian d’investir au Sénégal.
En 2008, a-t-il rappelé, ‘’le citoyen nigérian Dangote avait pris possession des terres qui lui ont été affectées normalement par l’Etat du Sénégal et a voulu commencer à mettre son usine en place'' après l'obtention d'une concession et la signature d'une convention.
‘Il a voulu immédiatement installé son usine, il y a eu une opposition’’, a ajouté le ministre lors d’une déclaration officielle suite à la sortie médiatique d’un des membres de la famille Mbacké sur cette affaire.
‘’Des citoyens qui ont estimé devoir le faire se sont opposés à la mise en place de cette usine’’, a-t-il indiqué, soulignant que le président de la République d’alors, Abdoulaye Wade, avait requis la gendarmerie nationale pour permettre l’exécution des travaux de construction.
‘’Donc, dit-il, dès le départ, il y a eu un conflit entre la famille de l’ancien Khalife général des mourides Sérigne Saliou Mbacké et l’industriel nigérian. Un conflit né du fait que l’usine a empiété sur des terres attribuées à l’ancien khalife général’’, a dit le ministre.
‘’De bon droit la famille avait saisi la justice. Et quand les juges du Tribunal de Thiès se sont prononcés, ces derniers ont autorisé à Dangote de continuer les travaux considérant que le décès de la personne à qui la terre a été attribuée mettait fin au droit de possession et qu’il n'y avait pas un droit d’hérédité sur cette terre’’, a poursuivi le porte-parole du gouvernement.
‘’Et il y a eu appel. Les juges d’Appel ont considéré que les juges de première instance n’avaient pas raison. Ils alors cassé le premier jugement et ont donné raison à la famille’’, a-t-il ajouté.
Selon lui, ‘’le préfet de Thiès, compétent territorialement parlant, s’était basé sur l’arrêt de la Cour d’appel et a décidé de faire recours à la force publique pour mettre fin à la continuation des travaux’’.
En réaction, les avocats de Dangoté ont introduit un recours devant la Cour suprême ‘’Maintenant ce qui se passe aujourd’hui, c’est que la Cour suprême saisie a infirmé l’arrêt de la cour D’appel et est revenue à la situation antérieure’’, a dit Abdou Latif Coulibaly.
‘’C’est-à-dire que le jugement de première instance qui a donné raison à Dangote, est le jugement qui prévaut aujourd’hui en attendant que la Cour d’appel composée autrement se prononce’’, a-t-il souligné.
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