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CIO : Hayatou et Diack reconnus coupables, mais inamovibles…

Auteur: Rfr.fr

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Le Comité international olympique (CIO) a rendu ce jeudi 8 décembre son verdict dans le dossier d’accusations de corruption visant le Sénégalais Lamine Diack, président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et le Camerounais Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF). Le CIO estime qu’ils sont coupables de conflits d’intérêts, ce qui vaut un avertissement à Diack et un blâme à Hayatou. Ces mesures ne les empêchent nullement de continuer à siéger au sein du Comité international olympique.

Les plus sceptiques diront que la montagne vient d’accoucher d’une souris. Plus d’une décennie après les faits dévoilés par les médias britanniques et après un an d’enquête menée par la commission d’éthique du Comité international olympique (CIO), le Sénégalais Lamine Diack, patron de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), n'écope que d'un avertissement et le Camerounais Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF) que d'un blâme.

Pour ceux qui n’auraient pas bien compris, le président du CIO, Jacques Rogge, se charge lui-même de faire le commentaire du texte, croyant presque naïvement lever tout malentendu : « On a donné un carton jaune et un carton rouge, un avertissement n'est pas une sanction, un blâme est une sanction », a-t-il cru nécessaire de préciser. Comment se fait-il alors que le carton jaune et le carton rouge n’entraînent ni suspension, ni expulsion ? Les faits reprochés semblent pourtant d'une singulière gravité...

L’avertissement de Lamine Diack C’est le CIO lui-même qui le reconnaît et ce sont les accusés eux-mêmes qui l’ont reconnu devant la commission d'éthique: ils ont touché personnellement de l’argent en liquide de la part d’une société privée.

Chronologiquement, le premier à avoir profité de la société ISL (fermée en 2001) à l'époque partenaire commerciale du CIO, fut Lamine Diack. En 1993, celui-ci s’était vu remettre par un dirigeant d’ISL l'équivalent de 43 000 euros en liquide, en trois versements. Non seulement Diack ne nie pas ce geste mais il reconnaît que cet argent a servi pour ses intérêts personnels ; plus exactement pour refaire sa maison qui avait brûlé dans un incendie.

Si la qualification des faits par le CIO est sans ambigüité, il s’agit d’une « situation de conflit d'intérêt », l’avertissement, qui n’est pas une sanction comme le précise le CIO, paraît moins compréhensible. Le blâme d’Issa Hayatou Tout comme Lamine Diack, Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football, a touché de l’argent d’ISF, en 1995.

La somme est moindre, l’équivalent de 15 000 euros et le mobile paraît fondé : aider la CAF à organiser les festivités de son 40ème anniversaire. Sauf qu’Hayatou n’a pas su prouver que l’argent qui lui a été versé personnellement en liquide ait réellement profité à la CAF. Pour cette faute, Issa Hayatou n’écope que d’un blâme. Que ce soit l’avertissement pour Diack, où le blâme pour Hayatou, ces mesures ne portent pas atteinte à leurs carrières respectives au sein des instances du CIO.

Le seul à avoir tiré sa révérence, c’est Joao Havelange. Soupçonné lui aussi de corruption, le Brésilien, ancien président de la FIFA, a préféré démissionner du poste de membre du CIO, dont il était le doyen, plutôt que de se voir juger par ses pairs...

Auteur: Rfr.fr
Publié le: Jeudi 08 Décembre 2011

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