Quarante (40) ans après sa mort alors qu'il était en détention dans la prison centrale de Gorée, dans des conditions dramatiques, Omar Diop Blondin va bénéficier pour la première fois d’une cérémonie de commémoration, informe Sud Quotidien dans sa livraison du jour.
Un hommage posthume qui, nous dit-on, a été rendu possible par la deuxième alternance politique qui a porté aux commandes Macky Sall, un chef de l’Etat né post-indépendance et donc non comptable des dérives senghoriennes. En effet, le 11 mai 1973. Comme le rappelait feu Seydina Insa Wade dans une poignante chanson; de sa geôle de Gorée, île chargée de l’histoire douloureuse du peuple noir, léchée par le ressac de la mer, est parvenue une terrifiante nouvelle : Omar Blondin Diop est mort.
Cependant, cette participation de l’Etat du Sénégal à la commémoration de la disparition d’Omar Blondin Diop, cet étudiant et acteur politique qui a marqué les années 1968-1973 pendant les grandes manifestations ouvrières et estudiantines contre le régime de Senghor ne maquera pas de remuer le couteau dans la plaie de ses amis et de sa famille à qui les autorités avaient, à l'époque, voulu faire avaler la thèse du suicide par pendaison dans sa cellule.
La question taraudant les esprits est de savoir si la réhabilitation de ce martyr servira de prétexte aux autorités sénégalaises pour enfin ouvrir une enquête sur les circonstances de la mort d’Omar Blondin Diop.
A espérer que les médias classiques ne vont pas juste, dans leur nouvelle vocation (de diversion pour certains), mettre le paquet pour retransmettre en direct, des concerts et autres shows commémorant une autre mort, plus célèbre et de dimension mondiale, celle de Robert Nesta Marley alias Bob.
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