Des milliers d'Africains, en majorité des Ethiopiens, continuaient mardi à se rendre aux autorités en Arabie saoudite, après la mort de trois Ethiopiens selon Addis Abeba dans des violences ayant émaillé une campagne de répression des immigrés illégaux. Abandonnant le quartier de Manfouha, où se concentre l'immigration clandestine dans le sud de Ryad, des milliers de personnes attendaient stoïquement, sous un soleil de plomb, leur tour pour être conduits en bus vers un centre de déportation.
Des bus se relayaient à longueur de journée pour transporter ces immigrés vers des centres, près de la capitale, où les autorités se préparent à les déporter. Ces centres ont accueilli ces derniers jours quelque 17.000 d'entre eux, a rapporté mardi la presse locale citant un porte-parole de la police de Ryad. La reddition des immigrés s'est accentuée à la suite d'émeutes dans la nuit de samedi à dimanche à Manfouha où, selon la police, deux personnes ont été tuées, dont un Saoudien. Le gouvernement éthiopien a lui fait état de la mort de trois de ses ressortissants dans des affrontements avec les policiers.
Les autorités saoudiennes ont commencé à expulser massivement des clandestins après l'expiration le 4 novembre d'un délai de sept mois qui leur a été donné pour qu'ils régularisent leur situation ou quittent le riche royaume pétrolier. Plus de 900.000 étrangers en situation irrégulière ont déjà quitté le royaume depuis le début 2013. Les autorités estiment que cette politique devrait permettre de réduire le nombre d'immigrés, estimé à 9 millions sur quelque 27 millions d'habitants, pour favoriser l'emploi des Saoudiens.
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