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Interview avec Patrick Mboma : « Le Sénégal était déséquilibré »

Auteur: Paul Nana, à Libreville (Rédaction Football365/FootSud)

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En marge des activités de la 28ème CAN, l’ex buteur des Lions Indomptables du Cameroun a animé ce lundi 6 février, en fin de matinée à Libreville, une conférence de presse sur la campagne "Play for the Union", qui vise à initier un activisme positif chez les citoyens africains. L'occasion pour le Ballon d’Or africain 2000 de commenter, en exclusivité pour Footafrica365.fr, le déroulement de la phase finale en cours.

Patrick, à l’initiative d’une coalition d’ONG, vous vous êtes engagés dans une opération dénommée Play for the Union. Quelles sont vos attentes ? J’attends de cette initiative beaucoup de bonnes choses, un changement de moeurs et de mentalité mais surtout un changement au niveau politique. Je pense que je me suis retrouvé ici simplement parce que j’ai une histoire personnelle dans le football, que je peux semble-t-il être quelqu’un susceptible de rassembler un certains nombre de personnes, voire de faire réagir certains décideurs. Il était donc hors de question pour moi de fermer les yeu, face à une possible bonne action devant amener à faire changer la donne de façon positive sur le continent.La phase finale de la CAN 2012 en est à ses demi-finales. Quel commentaire vous inspirent les résultats enregistrés jusqu’à présent ?On a beaucoup parlé avant la compétition de l'absence de plusieurs grandes nations, mais je me rends compte que le niveau est globalement bon. Il y a bien entendu comme d’habitude des surprises, mais il y avait déjà des surprises quand on regardait les seize qualifiés. J’étais parti avec un pronostic où je voyais dans l’ordre Maroc, Ghana et Côte d’Ivoire. Après les matches joués jusqu'à présent, je vois aujourd’hui la Côte d’Ivoire devant le Ghana. Par ailleurs, on a eu droit à une compétition où il y a eu presque deux buts dans chaque match, c’est important. Dommage que, malgré ses efforts, la CAF n’ait toujours pas réussi à lutter contre ce déséquilibre dans le remplissage des stades, entre le pays organisateur qui fait stade comble, alors que les autres pays participant n’y arrivent pas. Mais néanmoins, on a toujours beaucoup de chaînes de télé du continent. J’espère sincèrement que les derniers matches de cette compétition seront de haute facture. De toute façon, les quatre demi-finalistes ne sont pas là par hasard.Une proposition de solutions au problème des stades vides ? Laisser les portes grandes ouvertes ?Peut être laisser les portes ouvertes, mais je ne suis pas dans une commission de la Coupe d’Afrique des nations pour répondre à une telle question.Si la Côte d’ivoire et le Ghana sont encore en course, confirmant ainsi des pronostics, il y a cette grosse surprise, l’élimination prématurée du Sénégal. Comment techniquement vous l’expliquez ?Le Sénégal éliminé au premier tour, c’était pour moi une vrai surprise. Le Sénégal battu par la Zambie, ce n’était pas une grosse surprise pour moi, peut être que ça l’a été pour les bookmakers. Je ne vais pas m’acharner contre le sélectionneur Amara Traoré, mais je dirais tout simplement que j’ai été surpris de cette insistance à mettre autant d’attaquants sur le terrain, alors qu'ils n’étaient pas nécessairement complémentaires. Je pense que c’est l'échec du Sénégal vient de là. C'est-à-dire à mon sens un manque d’équilibre dans cette équipe. Parce que si on met trois joueurs à vocation offensive qui ne sont pas au final trois joueurs qui évoluent tous trois à leur poste, on risque de déséquilibrer l'ensemble. On se retrouve avec un milieu de terrain moins fourni, moins cohérent. Je pense qu’il aurait peut être plus fallu avoir plus de rigueur au milieu de terrain pour avoir un Sénégal plus conquérant.

Auteur: Paul Nana, à Libreville (Rédaction Football365/FootSud)
Publié le: Mardi 07 Février 2012

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