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Un second tour qui redonne espoir dans le continent africain : Grande leçon de démocratie des Sénégalais

Auteur: Djamel Bouatta - Liberte-algerie.com

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Le président sénégalais sortant, Abdoulaye Wade, affrontera son ancien Premier ministre passé dans l'opposition, Macky Sall, au second tour de la présidentielle, le 18 mars. Scénario inenvisageable en Afrique : un second tour dans une élection présidentielle ! Le peuple sénégalais a accompli ce tour de force, malgré les écueils du président sortant, dont le coup de force pour passer un troisième mandat a fait frôler la guerre civile à ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Le Sénégal, finalement, mérite bien le qualificatif de première démocratie en terre africaine lorsque Wade, celui là même qui s'est découvert des velléités de dictateur sur son tard, avait terrassé en 2000, par la voie des urnes, Abdou Diouf, l'élève du père de l'Indépendance, Léopold Senghor. Abdoulaye Wade aura en face de lui, le 18 mars, Macky Sall, son ancien bras droit, âgé de 35 ans de moins que lui, et qu'il a lui-même boosté en politique. Les Sénégalais ont voté, attendu et apprécié les résultats du premier tour dans le calme. Contrairement à bien de pays africains, où les lendemains d'élections sont chargés de tensions et de violence, les Dakarois avaient attendu les résultats, attentifs et mobilisés mais tranquilles. Il n'y a pas eu de scènes de violence, comme des observateurs le présumaient. Des lendemains d'élection qui contrastent avec la poussée de fièvre qui a secoué le pays avant l'élection du 26 février. Wade sait qu'il n'a plus aucune chance ; même le troisième homme des présidentielles, Moustapha Niass, ne pourra pas jouer le rôle de faiseur de roi. Macky Sall va bénéficier de la prime de l'homme qui a fait vaciller le président sortant. Celui qui fut son Premier ministre avant de devenir son rival n'a pas eu besoin de mettre en garde contre la confiscation du pouvoir. Et Wade a également compris que le peuple sénégalais ne se laissera pas dépouiller et quiconque serait tenté de violer sa souveraineté porterait la responsabilité de sa colère. Une colère qui a suffisamment grondé, lorsque “Gorgui” (le Vieux, en wolof) s'est laissé contaminer par la fièvre du pouvoir, endémique chez ses pairs africains.
Auteur: Djamel Bouatta - Liberte-algerie.com
Publié le: Samedi 03 Mars 2012

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