«ON MARCHE SUR LA TÊTE» : UN CHAT ASSIGNÉ À RÉSIDENCE APRÈS UN CONFLIT DE VOISINAGE
À Agde, Dominique Valdès a payé des sommes exubérantes à cause de son chat, contre lequel le voisin a porté plainte, lassé de le voir franchir sa clôture. La propriétaire enferme désormais sa boule de poils, d'ordinaire vadrouilleur.
Un délinquant à quatre pattes qui se moque des décisions de justice. Rémi, un chat roux bien entretenu par sa maîtresse, Dominique Valdès, avait l’habitude de gambader en toute tranquillité dans son quartier d'Agde (Hérault). Cependant, le voisin ne voyait pas d’un bon œil les habitudes du félin. Il a porté plainte en accusant l’animal d’avoir laissé des traces de pattes sur un mur en crépi fraîchement repeint d'abord puis d’avoir uriné sur une couette et causé plusieurs désagréments dans le jardin.
Si Dominique a contesté les dénonciations, le tribunal de Béziers a tranché en faveur du plaignant et elle a été condamnée, en janvier dernier, à payer 1.250 euros de dédommagements. Une somme assortie d’une astreinte de 30 euros à chaque nouvelle intrusion du matou roux dans le jardin de son voisin.
Dominique a déploré auprès de CNEWS l’absurdité de cette décision. «Un chat, ça grimpe très facilement, ça saute très haut», a-t-elle relaté.
Et… Rémi a récidivé. Au cours de l’été, Dominique a de nouveau été convoquée au tribunal et a été contrainte de payer une nouvelle amende. «Être condamnée à payer 250 euros pour ça… Franchement, on tombe sur la tête», a-t-elle fustigé. Depuis, l’animal reste enfermé au sein du domicile familial, par crainte de sa propriétaire de nouvelles poursuites à son encontre.
Une «assignation à résidence» pointée du doigt par Anne Bénézech, directrice de la Société de protection des animaux (SPA) de Montpellier.
«Le code rural dit que le chat a le droit de divaguer à 1.000 m de son domicile», a-t-elle martelé auprès de CNEWS. «Il n’est pas précisé si c’est dans des zones privées ou publiques. Cela signifie que tous les chats divaguent, chassent, courent… Et aiment aller dans les jardins. C’est ce que le code rural dit», a souligné la directrice de l’association.
Si cela déchire le cœur de Dominique d’enfermer son matou, elle tente tant bien que mal de le mater. Une affaire qui peut décourager les procédures d'adoption des animaux abandonnés, par crainte de soucis de voisinage.
Commentaires (3)
chonkoesque
Il n'a pas porté plainte contre le chat mais contre son maître qui est responsable de son animal. La justice ne fait que demander au propriétaire de réparer les dégâts occasionnés ce qui parfaitement normal.
C'est l'individualisme dans sa forme la plus extrême, si un chat pisse sur ta couette, tu la relaves et puis c'est tout ! Il marche sur ton mûre et il fait des traces de pas, c'est de la décoration c'est tout.
Mais tu ne portes pas plaintes contre ton VOISIN, pour des conneries de ce genre.
Demain tu peux tomber en panne ou avoir un feu chez toi qui va t aider en premier ? Devine qui ? Ton VOISIN.
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