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Trump accentue ses menaces au deuxième jour de paralysie budgétaire aux Etats-Unis

Auteur: AFP

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Trump accentue ses menaces au deuxième jour de paralysie budgétaire aux Etats-Unis

Des projets d'infrastructure gelés dans des Etats démocrates, des licenciements "imminents" de fonctionnaires, et désormais la suppression envisagée d'agences fédérales: Donald Trump intensifie la pression jeudi sur l'opposition démocrate, au deuxième jour d'un blocage budgétaire sans issue apparente.

Le président américain a affirmé sur sa plateforme Truth Social qu'il rencontrerait dans la journée son directeur du budget à la Maison Blanche, Russ Vought, "pour déterminer quelles agences démocrates, dont beaucoup sont une ARNAQUE politique, il recommande d'éliminer, et si ces fermetures doivent être temporaires ou permanentes".

"Je n'arrive pas à croire que les démocrates extrémistes de gauche m'ont donné cette opportunité sans précédent", a-t-il ajouté, en référence au blocage budgétaire au Congrès, qui a plongé les Etats-Unis mercredi en situation de "shutdown", avec la mise à l'arrêt d'une partie des administrations fédérales.

Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires, aux fonctions considérées comme "non-essentielles", ont été mis au chômage technique et des perturbations sont attendues pour les usagers des services publics.

L'association des contrôleurs aériens américains (NATCA) a notamment dit dans un communiqué craindre pour la sécurité de l'espace aérien du fait de la mise au chômage technique de plus de 2.300 de ses adhérents.

Le secrétaire au Trésor de Donald Trump, Scott Bessent, a estimé jeudi sur la chaîne CNBC que la paralysie budgétaire allait "porter un coup au PIB, un coup à la croissance, et un coup à l'Amérique qui travaille".

- Des "milliers" de licenciements -

Les "shutdowns", inédits depuis sept ans, sont très impopulaires aux Etats-Unis et chaque camp rejette la faute sur l'autre.

"De vraies souffrances sont infligées aux Américains", a prévenu le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, dénonçant le refus des démocrates de soutenir un texte républicain.

Son homologue démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, a lui soutenu que Donald Trump faisait preuve d'un "comportement irresponsable et pas sérieux".

Un sondage publié jeudi par le Washington Post montre que sur 1.000 Américains interrogés, 47% attribuent la responsabilité du blocage à Donald Trump et aux républicains, et 30% pointent du doigt le rôle des démocrates.

Donald Trump de son côté ne cache pas qu'il veut faire payer l'impasse à l'opposition.

"Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des +shutdowns+, on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates", avait-il prévenu mardi.

Le lendemain, la porte-parole de la Maison Blanche a évoqué des licenciements "imminents" de fonctionnaires si le blocage persistait, précisant jeudi s'attendre à ce que ceux-ci se comptent en "milliers".

Le gouvernement a également annoncé la suppression de 26 milliards de dollars de fonds fédéraux promis à des Etats dirigés par des démocrates, dont 18 milliards à New York, bastion démocrate représenté par les ténors Chuck Schumer et Hakeem Jeffries.

- Trois démocrates -

Au-delà des menaces, la majorité présidentielle espère qu'un nombre suffisant de sénateurs démocrates finira par céder et voter en faveur du texte républicain.

Car si les républicains disposent de la majorité aux deux chambres du Congrès, le règlement du Sénat fait qu'ils auront besoin d'au moins huit démocrates afin d'atteindre le seuil nécessaire de 60 voix pour l'adoption d'un budget.

Pour l'heure, les élus de l'opposition ne semblent pas vouloir bouger. Lors des derniers votes, seuls trois démocrates ont joint leur voix à celles de la majorité.

De toute façon, a soutenu Hakeem Jeffries mercredi, les licenciements, les coupes ciblées, "c'est ce que l'administration Trump fait depuis le 20 janvier", date du retour au pouvoir du milliardaire républicain.

Dans l'état actuel des négociations, les républicains proposent une simple extension du budget actuel jusqu'à fin novembre, quand les démocrates exigent la prolongation de programmes publics d'assurance santé pour les plus démunis, dénonçant des coupes claires dans les dépenses de santé décidées par l'administration Trump.

La situation ne sera pas résolue avant vendredi au plus tôt, aucun vote n'étant attendu jeudi au Congrès en raison de la fête juive de Yom Kippour.

Auteur: AFP
Publié le: Jeudi 02 Octobre 2025

Commentaires (1)

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    Samba il y a 1 heure

    Le gars va planter les USA et s'en aller. Les democrates lui demandent juste a la prise en charge sanitaire des plus démunis et le gars et ses compagnosns sont prets a paralyser toute l'administration et apparemment il aime bien se retrouver dans cette situation. Je trouve que le comportement de Trump et de ses compagnos de gros egoistes pour eux tout va bien et ils font trimer les autres., Comme tout le monde sait que ce gars adore les epreuves de force mais la seule maniere de gagner contre lui, c'est de l'affronter : personne ne lui fera de concesssions. Il va s'associer avec Netanyahou pour se partager la Palestine avec l'aide Tony Blair et il est pret a laisser des milliers de civil mourrir de faim, c'est un satan.

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