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Belém : La « COP de l’implémentation » s’achève sans accord ferme sur les fossiles et le financement climatique

Auteur: Khady NDOYE

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Belém : La « COP de l’implémentation » s’achève sans accord ferme sur les fossiles et le financement climatique

Présentée comme la « COP de l’implémentation », la Conférence des Parties (COP) de Belém s’achève sur un goût amer et un sentiment d’inachevé. Les avancées décisives attendues n'ont pas eu lieu : aucun accord opérationnel n’a été trouvé sur le financement de l’adaptation, aucune décision ferme sur la sortie des énergies fossiles, et aucune feuille de route crédible n’a émergé pour mettre fin à la déforestation. Pour de nombreuses délégations, notamment africaines, c'est l’opportunité manquée qui prédomine.

« L’Afrique est venue réclamer justice »

Greenpeace Afrique a vivement réagi à ces conclusions. « L'Afrique est venue réclamer justice, la politique a choisi les compromis », indique un communiqué de l'organisation.

Pour Carolina Pasquali, Directrice exécutive de Greenpeace Brésil, le contraste est saisissant entre les ambitions affichées par le pays hôte et les compromis obtenus : « Le président Lula avait placé la barre haute en appelant à des feuilles de route pour en finir avec les fossiles et la déforestation. Le système multilatéral, fracturé, n'a pas su être à la hauteur. Nous étions à la croisée des chemins : remettre l'objectif 1,5 °C à portée ou avancer vers la catastrophe. Certains États sont prêts à agir pendant que d'autres ralentissent le processus », a-t-elle déclaré.

Mme Pasquali concède quelques avancées, notamment la démarcation de terres autochtones, une forte visibilité des peuples indigènes et une prise de conscience accrue sur les enjeux forestiers, mais estime qu'elles ne suffisent pas à inverser la tendance. « Le Brésil a ouvert ses portes au monde. Mais nous aurions voulu accueillir aussi une feuille de route crédible vers l’objectif 1,5 °C. Le travail continue », a-t-elle soutenu.

Justice climatique : Le continent africain se sent « mis au pied du mur »

Le constat est tout aussi sévère chez Greenpeace Afrique. Koalle Monaheng, Conseiller politique, estime que ne pas nommer explicitement la cause première de la crise, les énergies fossiles, revient à « creuser l’injustice ». « Nous avons manqué l’occasion de renouer avec l’esprit de Rio 1992, où les plus gros émetteurs s’engageaient à réduire d’abord leurs émissions », souligne-t-il, dénonçant un système où les règles sont écrites par l’Occident et piétinées par ceux-là mêmes qui les formulent.

Trente ans après la Convention des Parties, vingt ans après Kyoto, dix ans après l’Accord de Paris, Koalle Monaheng déplore que « la justice et l’équité restent des promesses inachevées », soulevant une question fondamentale : « quelles vies comptent ? »

Du côté de la campagne Pétrole et Gaz, le jugement est amer. Selon Sherelee Odayar, Responsable de campagne à Greenpeace Afrique, les pays africains se retrouvent une nouvelle fois « mis au pied du mur ».

Elle dénonce la position implicite de certains pays développés : pas d’accord robuste sur l’atténuation, pas de progrès sur l’adaptation. « C’est immoral », tranche-t-elle. L’objectif affiché de tripler le financement de l’adaptation d’ici 2035 est jugé « beaucoup trop tardif » pour des pays déjà durement frappés par les catastrophes. Odayar défend une solution claire : « faire payer les compagnies pétrolières et gazières ». Responsables de la crise et bénéficiaires de profits record, elles doivent être « mises à contribution sans conditions ni excuses ».

L'urgence de la protection des forêts

Bonaventure Bondo, chargé de la campagne Forêts à Greenpeace Afrique, rappelle qu'accueillir la COP au cœur de l’Amazonie représentait une occasion unique d’alerter sur l’urgence forestière. Il souligne l’importance de formaliser un plan mondial pour stopper la déforestation et la dégradation des forêts d’ici 2030, un chantier qui dépend désormais d’une « mise en œuvre rapide et concertée ». Les grandes forêts tropicales, notamment le Bassin du Congo, doivent être protégées « à la hauteur de leur rôle vital ».

Auteur: Khady NDOYE
Publié le: Dimanche 23 Novembre 2025

Commentaires (2)

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    Timmena il y a 4 heures

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    Trump Boma Ye il y a 2 heures

    Merci Trump d'avoir enterré ce canulard!

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