Les 17 et 18 novembre 2025, Cotonou a accueilli un sommet régional réunissant les ministres et représentants de 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, aux côtés de la Banque mondiale et de la BOAD.

 Les travaux ont porté sur la transformation numérique et ses enjeux régionaux, avec un diagnostic contrasté : une couverture 4G atteignant 76 %, une 5G encore marginale à 5 %, et des réseaux demeurant coûteux et inégalement accessibles.

Les participants ont présenté les avancées nationales en matière de digitalisation et ont insisté sur la nécessité d’une coordination régionale pour réduire les écarts technologiques et favoriser l’inclusion numérique, notamment dans les zones rurales. Les débats ont souligné l’importance du partage d’expertise, de la mutualisation des infrastructures et de l’harmonisation des cadres réglementaires, afin de rendre l’innovation technologique bénéfique pour l’ensemble de la région et d’atteindre les objectifs de l’Union africaine à l’horizon 2030.

Les discussions ont également mis en lumière les enjeux liés à la formation des compétences numériques et à l’adaptation des systèmes éducatifs. Plusieurs pays ont rappelé que l’accès aux technologies ne suffit pas : il doit s’accompagner de programmes de formation pour les jeunes et les femmes, afin de transformer le potentiel numérique en véritable levier de croissance inclusive. La Banque mondiale a insisté sur l’importance d’investir dans le capital humain pour éviter que la fracture numérique ne se double d’une fracture sociale.

Les échanges ont abordé la question du financement des projets numériques. Les ministres ont souligné que la mobilisation de ressources régionales et internationales, ainsi que l’implication du secteur privé, seront déterminantes pour accélérer le déploiement des infrastructures. 

La création de partenariats public-privé et de mécanismes de financement innovants pourrait permettre de surmonter les contraintes budgétaires et d’assurer une mise en œuvre durable des initiatives numériques.